Ces deux zigs là, je les ai vus au Mic Mac eud’ma ville (clichés du set dopé au Topset), en mai dernier. C’est Le Réparateur, à deux et forts de moyens punk ils foutent le bordel et scrutent le système sous son angle le plus vil; celui de son quotidien. Avec Super, merci, ils déboitent et envoient quatorze titres pas fins (quoique..), mais concluants et clairvoyants, en ayant le mérite de diversifier -un peu- leur répertoire. One-two-three-four, Besoin d’amour braille et jure. Punk, manque de classe parfois. Mais…putain (c’est pas ma faute, j’ai La Tourette moi!), ça passe quand même very easy. Et le refrain, là, il aide à ce qu’on aime. On quête l’espoir, avec Mon cœur balance il trouve sa source dans le ressentiment. On se rend compte, alors, que le duo s’y entend pour aligner les bons pavés. Une bonne baffe dans la gueule, au passage. Pour la finesse, tu repasseras. Pour la vérité, tu es sur le bon terrain. Et comme ça défouraille, on est plutôt sur les bons rails. Que la paire quitte parfois car vingt dieux, elle joue vite! Sur Politesse elle en manque, mais elle cartonne. C’est la colère, l’amer constat sociétal, qui guide Le Répérateur alors penses-tu, pour s’exprimer avec bienséance c’est pas vraiment l’moment! Super, merci, éponyme, castagne. Etiquette se tempère, dans le rythme, sans pour autant faire dans la reconnaissance.
500 litres, lui, dégivre grave. C’est ma troisième écoute, je commence à réellement aimer. Le souffle me manque, comme aux deux comparses. Comme à nous tous, j’irai jusqu’à dire, qu’on étouffe sous couvert de bienveillance. Plage, plage, nous voilà sauvés, c’est les vacances! C’est Wampasifiant à souhait, mélodie et énergie s’acoquinent avec justesse. Bon, la plage en question c’est pas Ibiza hein! On est pas des bourges, on se pète la gueule au houblon cheap parce que nous la thune, on lui court après sans la rattraper. Elle nous sème et ne repousse pas. Pis comme on nous la grippe…bon bah bref, Police partout nous met à l’amende. Uniforme et Réparateur, ça fait pas bon ménage. Forces de l’ordre, hiérarchie, destination les chiottes. C’est pas moi qui le dit, c’est Le Réparateur. Remplaçant, digne d’un titulaire, s’envoie en l’air. Chère société, tu te fais déflorer. Avec la gueule que tu te payes, pourtant, y’a pas de quoi raidir. Bon enfin bref, Autoroute nous impose le péage en plus! Au chant ça gazouille presque, le rendu est plus mélodique et ça ne gâche rien. Sur l’autoroute de la vie, lalala bon voilà, je chante dans l’immeuble. HLM bien sûr parce que la thune moi, en tant que travailleur social…bon ben voilà et puis bref! Oh Caroline, qui accourt à toute berzingue pour me sauver la life!
Ah mais nein en fait, Encore raté ! Echec, tristesse, désillusion. Y’a qu’une histoire et c’est celle-là. Les femmes sont tellement folles, faut dire. Ouais ben bref, y’a pas à s’étendre. Ni à être trop tendre parce tu le sais, ça peut jouer de foutus tours! Année de merde, l’ultime giclée, me touche plus encore. Ode aux oubliés, elle m’évoque forcément ces SDF que dès demain je retrouve. Nul besoin d’épiloguer, pour finir dans la paresse je me contente de citer la toute fin du titre: Ils sont trop nombreux à la rue/ils sont trop nombreux à crever/perdus et oubliés. Ce monde est froid/ce monde est mort/ce monde doit disparaître. Ce monde doit disparaître/ce système ne marche pas/ce système doit brûler. Le Réparateur vise juste, voit clair et rallie, avec son Super, merci bien ficelé, bon nombre d’entre nous à sa révolte beuglée, mais pas que, et pour le moins percutante.