En glandant sur Facebook je me suis rendu compte que John Trap, d’une part, avait ressorti du son. Encore. Mais aussi que ce Secrets of SX (Volume 8) faisait partie d’une série déjà longue, dont je ne connaissais rien car le bougre, actif au possible, prolifique comme c’est pas permis, est bien dur à suivre. Mais ça vaut le coup, l’effort doit être fourni et les douze titres de ce disque donnent un peu le tournis tant ils oscillent, jonglent entre les styles, débutant dans une électro innommable (l’excellent Sommeil, à la Bikini Machine mais doté de voix venues de l’extérieur) pour dès ses premières secondes, nous précipiter dans sa Trap (en voilà, encore, une bien bonne…). Ca groove et ça pulse, John est à l’aise dans tous les registres. A what ?, un brin dub, rameute tout pareil. On dirait, parfois, Rubin Steiner. En tout aussi bon parce que le bonhomme Trap, c’est bien rare qu’il foire. Il trouve le son foufou, le rythme qui chaloupe, fait remuer les croupes. Trop bon. Jamais rien vu développe un jazz, une salve pas loin du funky, mais bien à lui, qui elle aussi se danse. Le mec, tu lui donnes 2 bouts d’ficelle, il te bricole un solide édifice. Avec ses idées, avec son approche, avec ses samples dingo. Patience Chérie !, ça frétille sévère. Et jazzy-funky, mais dans la folie. Avec cuivres, et chants d’ailleurs. Dans l’Eglise…de la Petite Folie bien sûr, mais plutôt sur la face B alors! A Brest, histoire de ne pas être en reste. Ni en rade.
Bon bref, Handsome moustache fait lui aussi son cinéma. C’est des guitares, là, qu’on entend? John brouille les pistes, y s’agit pas non plus qu’on s’y retrouve easy! Voix vocodées, on dirait. Mazette, énorme eul’bazar! Décousu, mais d’un putain d’tissu. Entire body, cool (as fuck, comme Inspiral Carpets) offre des riffs funk aigrelets, ah ouaiiss gros!! Secrets of SX (Volume 8), c’est mon disque eud’la s’maine, jusqu’à 2023. Minimum. Do not swallow !, fonky itou, vient définitivement à bout de celui qui se hasarderait à contester le résultat. En plus ça sort aujourd’hui alors pour en parler, je suis pile-poil on time. J’ondule, incrédule. Des voix en deux langues, marquantes, s’invitent. Le trip est bonnard, la mixture à boire au goulot. Hot Chat est percussif, sensuel dans ses vocaux. Basses porteuses, la version numérique coûte 5 boules j’te jure j’vais m’la payer c’est obligé! Et toi aussi, sinon j’te parle plus. Adults, de sons plus que bons, se bouffe comme un paquet de bonbons. John régale, même en vinyle à 40 balles son bordel je me l’offrirais. J’exagère peut-être, emballé par ce que j’entends. Demain c’est sûr, Secrets of SX (Volume 8) résonnera dans mon bureau de travailleur social.
Avant cette échéance U make me sick, qui met en forme, retentit. Ses sonorités dérapent, ne me lâchent pas la grappe. Ses voix s’énervent, amenant un joli contrepoint à la dynamique « fonk » de l’effort. Deux ou trois, plutôt deux fois qu’une, fait jouir la psyché. Soniquement, ce truc-là est un délice. Oh wooww, des saxos superbes! Je me trémousse, en buvant une mousse. C’est vrai en plus, c’est de l’ Abbaye de Vauclair, triple, captée chez Lidl. Celui du Faubourg de Hem, si t’es d’Amiens obligé tu l’connais! Enfin voilà, c’est I love u too (et pas U2) qui ferme la marche et crois-moi, il s’en charge avec magie! Les pulsions funk de ce Secrets of SX (Volume 8), son électro sans bornes, ses initiatives heureuses et voix du ciné font qu’à l’arrivée, on ne peut résister à la tentation d’y céder encore et encore. Indispensable? Of course listener!!