A sortir pour le début d’année 2023 chez Daylight Saving Records, le nouveau label créé par Peter et David Brewis de Field Music, Thy Socialite ! voit Slug marier hard-rock d’antan -qui traverse le temps-, glam et pop avec quelques élans de grandiloquence supportable. Insults sweat like treacle avanage, tout de suite, ses créateurs. Guitares dures, mélodieuses aussi, parfaites. Energie et mélodies. Voix amicale, mais convaincue. Premier essai parfait, avant un Please turn it up du même tonneau quoique plus saccadé. Il semble que nous soyons partis, déjà, pour l’enfilade de régalades. Le cachet rétro du tout l’élève, Casual cruelty riffe presque hard fm pour à son tour, nous faire plier. Slug, constamment, trouve le ton juste. Le refrain fait effet, tout ici est plus que bon. Instant reaction, de bourrades en voix célestes, prolonge le plaisir. Au carrefour des genres, Slug se poste et dépote. Honestly Subjective ‘Bout Your Own funke un peu, on entend pour le coup l’excellence mélodique d’un Supergrass. Les chants délirent, les guitares partent en vrille. A l’arrivée, une autre réussite, éclatante. Loving legerdemain suit, d’aujourd’hui, 70’s aussi, et là je pense aux Sparks pour l’éclat glam-pop un brin orchestral du résultat. Le rapprochement, vous le comprendrez, est flatteur.
Photos Andy Martin.
Slug accomplit tout ce qu’il entreprend, Wow (Whatta Gurl) l’amène à coupler sons fous, inventifs, et vocaux poppy. Avec, cerise sur le gâteau, de bien belles attaques de guitare. On en est, à ce moment précis, à la moitié des festivités et on y pend part sans laisser notre part. Depends On What You Think Is Nice, plus posé (quoique..), à la suite, offre de jolies cordes. Pas barbantes, notez-le bien. Be a good martyr suit la voie rapide, flamboie dans ses voix. On se trouve, une fois de plus, entre brillance et emportement. Settled with a wink prend des airs polis, mais merveilleux. I Love That Actually l’imite, il se fait toutefois fougueux quand son calme s’estompe. Thy Socialite ! est un bonheur, fantaisiste et maîtrisé. Et inspiré. Silly Little Things That We Do fait montre, sur la dernière ligne droite, d’un équilibre idéal entre force de frappe et pétillant. Slug performe, au delà de l’espéré. Les guitares glam/hard ressurgissent, pour notre jubilation. Le chant colisionne les cordes, on s’enthousiasme d’autant plus. Enfin Cut of Your Jib, d’une mordance glam décisive, porte le coup de grâce et c’en est fini: Slug, d’un album impeccable, marquera à coup sûr le début d’année 2023.