Avions, déjà vanté ici, je monte dedans direct. Dans sa vieille carlingue, bien 90’s, on prend un plaisir fou à l’écoute. TFC, à savoir Teenage Fan Club, est égalé en termes de mélodies pop qui collent aux basques. Il y a là, aussi, du YUCK. Du Pollard, du Mascis, de la punkitude. Et ouais! Tout ça à la fois, 1999 nous ramenant en arrière (mais quelle période!!) au son d’une pop-rock filante et rutilante. Le rythme trace, la guitare bataille, la mélopée reluit. Fatal. C’est du rock à guitares, noisy, aussi délectable qu’un couscous avec un teille de Sidi Brahim. Dudit plat, il garde les épices. Fields Of Gold initie une punk-pop à la Crackout, je sais pas si vous vous souvenez mais This is really neat. Bref, me voilà à me la raconter avec ma culture mais rassurez-vous, c’est avant toute chose la passion qui me rend bavard. Web Grenade me pope et me chope, lui aussi abouti. Le trio cartonne, alors nous on chantonne. Turn caresse, mais laisse ses grattes gronder.
Baisse donc la garde, Avions mérite toute ton attention. Web grenade use de beaux motifs, il reste mesuré et ce faisant, plait sans avoir à forcer. Ambergris, à la Fountains of Wayne, en remet une grosse goulée. Smashed, de sa ritournelle peinarde, fait mouche. Avions poursuit avec talent, depuis le lycée et ses 12 ans d’existence, son petit bonhomme de chemin. Lean On Me sautille, frétille, séduit à nouveau par ses airs soignés mais également dépenaillés. Kindness (Takes Over), basse ronde et guitares bonnardes, permet au disque de s’inscrire dans une qualité récurrente. On n’en attendait pas moins, on sait les gars doués. Off – Axis le démontre, entre riffs-tempête et cadence à dos de cheval. La fougue s’installe, c’est surtout pas pour nous déplaire. Treason season m’évoque Pavement, là aussi il existe « bien plus pire » comme référence. Avions fait un sans faute, sa fournée a de plus le mérite de sortir chez de farouches indés. Forcefield II la borde en castagnant un rock alerte, mélodique évidement, qui claque le zbeul et parachève un opus de haute volée. Et puis c’est tout.