Depuis son Décès, j’adore edgar déception. Ben oui c’est comme ça par chez nous, t’y peux rien; on kiffe les artistes, bizarrement, lorsqu’ils disparaissent. Sauf que le trio constitué d’ Eva, Tessa et Valentin est bel et bien vivant, plus que jamais même avec ce clown clown dead qui après un prédécesseur déjà excellent donc, se permet de hausser le niveau. Encore. Tout le monde chante, le panel instrumental se complète ici d’un mellotron ou encore d’un theremin, là-bas d’une trompette. Le son gagne en impact, un court métrage d’animation de vingt minutes, entièrement écrit et réalisé par Eva et Tessa, accompagne l’opus. Je vous l’dis direct, c’est un régal indé de six titres savoureux, qui te fait dégouliner de bonheur mélodique, post-punk en l’occurrence, quand surgit vitesse radar. Oh, p’tain, on dirait parfois The Fall! Et les Pixies. Et ces chants, doux, croisés, couplés à une déroulé urgent. On succombe, comme devant Anton Newcombe. wawa wawa suit, wa wa wa wa à l’appui, dans une veine tout aussi impulsive. 31 secondes mec, et c’est marre.
I don’t want to die, lui, s’étend sur six minutes. Il s’insinue, se nourrit d’embardées cinglantes, alterne fureur et quiétude enchanteresse. On est fin bien, edgar pleut toujours sous ta fenêtre de merde joue de son côté une folk lo-fi qui sans attendre, vire au tapage. Ben oui, c’est des agités quand même! Ouh-ouh-ouhhhh, oh bordel je surkiffe ce truc!!! wow dude you did great once again!!, avec ses voix de filles sucrées, flirte avec le surf. Il est subtil, raffiné. edgar déception ne déçoit jamais, il semblerait même qu’il se bonifie avec le temps et par tous les temps. big red car, cuivré avec joliesse, fait péter pour finir une magnificence mélodique à la Bewitched Hands. Il coupe le rythme, avant de délirer soniquement et dans ses chants. L’issue excelle, comme tout le reste, sur cet EP étendu qu’on risque de s’envoyer à outrance tant il séduit par ses abords à la fois spontanés et farfelus.