Hein quoi, ouate ze fuk?? Th Da Freak affublé d’un producteur, pour ce 10ème opus à sortir chez Howlin’ Banana? Et le gaillard Palis aurait, en plus de ça, pris son temps? Tout fout’l’camp t’façon, puis voilà t’y pas que la galette, solaire, mélodique, peaufinée, a l’audace d’égaler les meilleurs. Et sans attendre, au son d’un Killing bleach indie folk de la plus belle étoffe. Putain, c’est splendide! Et qui plus est, cadencé. Je jure de bonheur, la Tourette n’est pas loin car dans l’extase, je deviens impoli. Mais attenez, on nous file des choeurs sublimes. Des guitares psyché, des sons en pluie de joie. Magaly should run, petit lingot de derrière les fagots, est tout aussi lumineux, Posies et Vaselines dans la chevelure (défaite) mais attention, lo-fi et subtil. Ca rentre pas dans la trogne, c’est pas spécialement direct, mais c’est magnifique. Come Rescue Me In The Forest apporte, justement, cette touche enlevée qui fait la différence et permet à Coyote de franchir une marche de plus. Noisy, frais et vif, il confirme sévère. On pense, ici, aux Lemonheads. A la suite Pretty Cool, de sa pop élégamment dirty, n’enchante pas moins. Il est léger, joliment orné.
Notorious Man, sur voix traficotée, se dénude. Semblable, un peu, au early Diabologum. Sur sa seconde moitié, il s’anime et prend de l’ampleur. Imparable, il nous tombe sur le râble. Laisse ses sonorités déconner, gagne nos votes et nos voix. Please Don’t Cry In My Arms, plus loin, délivre une ritournelle finaude qui émerge sans hâte, champêtre, pleine de majesté. Alors que No Future, poppy et amical, oscille entre douceur et acidulé, entre le « normé » et les bruits dérangés. Ca lui va bien, à ce moment on est assuré de la qualité optimale de l’album. Le morceau vire psyché, hypnotique. My Queen (Ola), sur six minutes, proposant après ça une pop-folk turbulente autant que surfy, posée come elle peut se ruer. Th Da Freak, doué, superpose les titres forts. Coyote, éponyme, tutoie les Kinks dans l’impact mélodique. Si si, je vous le dis! The call, psych-pop au tumulte retenu, amorce le dernier tir avec prestance. Enfin Sail Away, alerte, souffle une brise pop rock qui bruisse et reste en tête, à l’issue d’un ensemble d’allure assez princière sans oublier de se dégingander comme il se doit.