Formé en 2016 par Francis Nothingwater, La Mécanique joue un registre coldwave décliné, déjà, depuis plusieurs sorties. Avec l’ep décrit ici, on tire profit du goût du bonhomme pour le post-punk des 80’s, le temps de cinq morceaux froids qui vont tout simplement, dans leur intitulé, de Un à Cinq. Le chant se fait en Français, Un se saccade pour lancer les festivités. Doté de motifs simples, il fait mouche. Deux, dans ses pas, file plus directement. Efficace, réfrigéré, fort lui aussi de textes qui accrochent, de notes plaisantes et enlevées. On n’ira pas râler, la substance se suffit à elle-même. Comme sur L’oubli des origines, sorti en février dernier et lui aussi très persuasif, La Mécanique, parfois…mécanique, insuffle glace et qualité. Trois, alerte et de synthés virevoltants, traverse la nuit jusqu’à se faire jour, tout au moins dans nos esprits. Gimmicks simples et répétés, cadence insistante, tout ça suffit à créer l’accroche.
Sans charger la mule, La Mécanique est à son avantage. Ainsi Quatre, aux sons de basse obsédants, vient-il confirmer les dispositions que depuis ses débuts, le projet expose et optimise. Ecrit lors d’un jour de printemps pluvieux, 0 (EP) marie grisaille et verbe de choix. Cinq, sur une minute trente trop courte, ondule en mettant l’accent sur le climat, moins frontal que sur le reste du l’opus. Ca sort chez Cold Transmission, après ça on ne doutera guère plus de la fiabilité du produit qui nous donnera l’envie, illico, d’aller fouiner dans la disco de l’ami Francis.