C’est à la lecture de New Noise, reçu hier, que j’ai découvert la supercherie. Goodbye 20 hello 30 existe depuis quinze ans, et personne ne m’a rien dit! Il compterait 8 albums au Total (Heaven, à Deaux-Bor). Résolument 90’s, le clin d’oeil à Cuomo et consorts ne saurait tromper, il dégorge des mélodies fatales et m’amène à penser, tour à tour, à Dinosaur Jr (l’introductif Iguana, d’emblée entrainant), Teenage Fan Club ou encore Yuck. Frais comme une pinte de Goudale, le trio s’illustre et dès lors, on comprend mieux sa longévité. White hobbit, joliment acéré, appuyé aussi, en remet une goulée. Belles guitares, tons 90’s évidemment, on se fade ensuite ce Me and my weezer skate éponyme plus vrai que nature. Influencé oui, très. Mais crédible, car capable de nous tricoter des hymnes qu’on fredonnera du matin au soir. Voilà le sentiment que laisse le clan Aquitain, dont le My way of life noisy pop vaut lui aussi son pesant d’écoutes. Un morceau Bandwagonesque, nourri par des airs élevés.
On continue donc, sans se faire prier. Going to Martial, lent, slacker un peu, s’étire sans hâte. La palette est assez large pour qu’on y « croive », Stay yourself et ses textes en Céfran fait à son tour dans le délié dont on s’entiche. Majesté pop, simple, et notes fines font bon ménage. On approuve, au moment où les grattes durcissent judicieusement le ton. Fuzz forever, rock’n’roll, riffe dru et se saccade paresseusement. Why, au début en voix viriles, évolue vers un rock teigneux que ses mélopées allègent. L’embardée noisy arrive, bienvenue. Puis Staying with da kids, apaisé mais de belle facture, s’en vient finir le job en affichant le même panache. Il se pare, soudainement, de voix qui crient. Bien vu. On dirait du Pavement, les références de choix fleurissent et ça, c’est bon signe. Goodbye 20 hello 30, les deux pieds il y a 30 ans, persuade sans avoir à forcer.