Figure Section est un duo bruxellois, cold, EBM aussi, dark et fascinant. Mirages, son « debut album », fend les cieux dans une synth-wave spatiale et filante, que Teardrops lance en virevoltant. On dénombre ici des traces 80’s, une grisaille addictive et un pouvoir d’accroche déviant, sur un disque qui soulignons-le, est totalement indépendant. Barbarossa, à la cadence moins dense, en assied d’ailleurs l’impact. Chuchoté, le chant envoûte. Olivia Carrère et Yannick Franck, sans en rajouter, trouvent le juste dosage. Up north balance des séquences qui m’évoquent les Young Gods, la voix reste à la fois douce et mutine. Ca fait son effet, les nappes jettent du brouillard mais en même temps, le tempo percute. On est pour le coup dans le mitan entre ciel et vitesse, entre éther et vivacité. Quicksands joue des riffs détournés, durs. J’entends en l’occurrence, dans certaines giclées, le meilleur d’un Depeche Mode. Figure Section, malgré ça, esquisse ses propres formes.
En ça il convainc, From Signs to Symbols ondule et se laisse porter par l’organe d’Olivia, prenant. A sa suite My Nemesis, cold et brumeux, fait de ce Mirages une réussite, réelle. Plus loin Consent, alerte et acide, se distingue à son tour. La paire belge est à son avantage, la valeur de son effort l’a amené chez Antibody où le catalogue est pour le moins persuasif. Il y a, sans nul doute, sa place. Presence, l’ultime virée déviante d’un Mirages de qualité, se hache et se pare de bruits dérangés, concluant un opus à la belle cassette noire et révélant une union porteuse de bout en bout. Le tout dans un noir et blanc seyant, pour un premier long jet de très bon augure quant à la suite des aventures de Figure Section.