Laura Krieg vient de Montréal, je m’ai dénichée en fouinant sur Bandcamp. De suite, son univers cold/synth punk m’a séduit. La « faute » à ce Vie magique qui fait cesser le travail -c’est aussi pour ça que je l’apprécie-, au son d’un premier morceau cold et de sons spatiaux. Fin du travail, vie magique donc (tu m’étonnes!), entre synthés qui volent et rythme vif, sans complexité, assurant une première accroche certaine. Alors que Angst, basse froide en avant, dispose des mêmes atouts. Je me perds un peu, dans la tracklist, entre les 2 versions trouvées, sorties à des dates proches mais différentes. Qu’importe, je retiens avant toute chose que ce truc-là, c’est ma came. Brûle asphalte, joueur et agité, prolonge le bonheur. Laura fait dans le minimal, joue avec une simplicité qui lui permet de viser juste. Vie magique s’écoute dans un plaisir obscur, d’autant plus souvent qu’ici il inclut tout juste six titres. Tout s’effondre tout va bien, lance le quatrième de tous. J’en aime l’ironie, textuelle. La vitesse de jeu, les sons foufous qui en émanent. Son urgence synth, ses guitares, signées Johnny Couteau, tout autant.
Ce soir je vais à l’Accueil Froid, pour du live sans chaleur (quoique..), réservé aux initiés. J’y verrais bien la dame y jouer. J’en parlerai, tiens… Avant ça et si ça devait se produire Ces cadavres, lente trainée cold aux relents spatiaux que borde une voix démente, psychiatrique, laisse filtrer des notes acides. Le bazar sort chez Detriti, ça l’avantage autant que ce qu’il nous réserve en termes de rendu. Gazouilleurs s’abstenir, ce n’est pas à eux que l’opus s’adresse. Bureaupathologie, au nom à nouveau éloquent, lui met un terme en haussant le rythme, dans la lignée cohérente zébrée de compos de choix qui caractérise la Québécoise. J’ai fini, vous savez ce qu’il vous reste à faire et de toute façon, il me faut aller à Déstock choper mon quatre heures dominical…