Structures, tueur en live il y a peu, à Beauvais, nous revient sur disque, après son élevé Long life de 2018. Sur deux titres, il déflore à nouveau et d’emblée, au gré du chant de Pierre qui pour le coup s’habille de poussière de synthés et prend des intonations à la Beck (si si) sur l’amorce du morceau nommé Expectations, délivrant une mélancolie merveilleuse, doucereuse, au nappage délectable. Sacrebleu, c’est plus des bleus ceux-là mais je l’avoue, je ne les attendais pas à pareille fête, sur ce registre apaisé mais entièrement enchanteur. Et puis je dois le dire, j’aime le thème traité. L’humanité est scrutée, avec lucidité. Après quoi galopons-nous, si ce n’est la perte de nos idéaux, de nos visées initiales? I wish I had more time, répète le leader. Sensiblement, dans un premier temps, sur ce titre qui je vous le dis, je vous le jure, se cramponnera à vos écoutilles. Qu’il ravira, de ses contours finauds qui ne l’empêchent de remplir l’espace et de dresser un constat clairvoyant.
C’est par conséquent une joie, comme attendu, de renouer avec le clan d’Amiens. La chanson retombe, puis c’est une cavalcade intitulée Nothing Ever Lasts, percutante et ravageuse, qui s’offre à nous amateurs de rough-wave à la Structures. On retrouve tout, là. Tout ce qui depuis le début, édifie la baraque Structures, solide et bien campée; les chants criés, à deux. La basse de Marvin, en course sans frein. Les guitares qui cinglent, le rythme qui pulse. Un régal. La qualité, supérieure. La complémentarité, parfaite, entre deux morceaux qui finalement n’en forment qu’un, voué à l’être. A l’humain, amer, mais en appel à la vie. Qu’il nous rend meilleure, à force d’en clamer les travers, la misère, la disette. Hurry up now…et c’est le précipice, le standard cold, qui m’évoque les traceries d’un Rendez-Vous. Structures, pour sa part, ne rate pas le sien. Son come-back sonne plus que juste, il se ponctue de compos qui convainquent. Durablement. Sur les planches, flanqué d’Ingrid en fougue et d’un batteur au diapason, ça risque de faire, au minimum, un effet monstre.
Photos Charlotte Romer.
J’ai cru comprendre, par ailleurs, qu’un album se préparait; s’il réitère le niveau ici atteint, il aura alors tous les atouts pour balayer la concurrence. Pour l’heure, l’EP me rend heureux et réveille, jamais complètement enfouies, des sensations fortes, des émotions décuplées, une rage -de vivre, de son en marge- que Structures comble magistralement, le temps d’un deux titres dont l’excellence nous contraint, dans l’attente de l’opus à venir, à ronger notre frein. Et à partir investir les places ci-dessous nommées, théâtres de sets soniques et fiévreux comme a pu l’être celui donné dans la cité de l’Oise, en compagnie de Serpent qui lui aussi, est récemment parvenu à nous offrir une sortie de classe.
04/06/22 SAINT BRIEUC ART ROCK
25/06/22 PARIS FESTIVAL SOLIDAYS
30/06/22 ARRAS MAIN SQUARE
08/07/22 BORDEAUX JALLES HOUSE FESTIVAL
09/07/22 BAILLEUL EN NORD BEAT FESTIVAL
17/07/22 CARHAIX VIEILLES CHARRUES
20/08/22 FERRIERES (BE) BUCOLIQUES FESTIVAL
27/08/22 REZE TRANSFERT
24/09/22 BESANCON DETONATION
21/10/22 PARIS LA MAROQUINERIE
28/10/22 GRENOBLE LA BELLE ELECTRIQUE