Super Apes m’envoie le nouveau Vania De Bie-Vernet, Discreet Industry. J’adore. J’en parle bientôt. En l’écoutant je découvre le Odd Bods. J’adore, j’en parle là maintenant. Y’a zéro info dessus, ou presque, alors c’est la zik qui prend toute la place ou presque et là, les gaillards ont de quoi argumenter. Il était une fois, donc…Odd Bods, rock, n’roll également, surfy tantôt, électro jamais trop. Le titre d’ouverture se Pixise, délicieusement. Sans paroles, mais meilleur que de l’alcool. Hinterland prend le relais, indie, entrainant, voix mêlées dans le dos. Il fait du bruit, se fait exubérant. Validé. Linda’s Dream s’électrode, mélodique, lo-fi, n’y cherchez pas la faille. Il est parfait, fringant, bruyant et zébré puis après lui, Valentine cavale en usant à son tour de chants alliés et de sons délices, rock et juteux. Et dire que ces groupes-là se planquent, ou presque…mais pas la peine de frimer les gars, je vous ai débusqués et je vais en parler partout dans ma ville. 130 000 âmes braillant vos hymnes, ça va vous faire tout drôle.
Z’allez changer de statut les cocos, pas sûr que vous compreniez tout! Avant l’événement, le temps que je fédère,Someday pète l’urgence post-punk. Cool Girl s’appuie sur des guitares concluantes, aux gimmicks qui raflent la mise. Plus qu’j’écoute, moins que j’déteste. Odd Bods, ça cartonne sans en faire des tonnes. C’est une belle trouvaille, de chez nous qui plus est. Brestoise je crois, donc forcément ça se prend. Fall in Love génère l’amour, enfin l’attachement, jusqu’à séparation. Lui aussi, entre notes déchirées et emportement de bon aloi, alors que des décors joueurs s’incrustent, fait la différence. Trop bon, un peu crooner dans le chant, alerte et sans perte. Tu vas aimer, toi l’amateur de trucs indé à jouer partout où tu te traines. Boys claque des synthés, puis laisse ses guitares parler. Ses vocaux aussi, assortis de bazars électroïdes. Odd Bods malaxe tout, touille la soupe et remue les croupes. Acapulco, cold, syncopé, s’amuse itou. Voix en rêve, sonorités en vagues récurrentes. Bonnard. Blue Banana file, éraillé dans l’ornement, mélodique certes mais filant et, comme de coutume, perlé avec goût. On ne peut qu’aimer. Joe enthousiasme tout autant, finaud autant que pénétrant. Il s’affole, ses vocaux idem. Excellent!
J’en reprends une goulée, Tomorrow déboule à toute berzingue et sans prévenir, me dézingue. Ah mais aussi, il fait le beau. C’est le bazar et c’est plus que fiable. Ayé, terminé. Enfin, After she’s gone quoi. Pop, bien mis mais aussi espiègle. Plein d’allure, The Odd Bods nous empaquette un album racé, à la croisée des genres, qu’il ferait bien d’afficher partout. Parce que pendant ce temps-là, alors que lui se fait discret, bon nombre de soi-disant artistes nous refilent de la soupe à nous faire gerber à chaque intro, et ça c’est un peu plus dur à avaler. Tout ça pour vous dire, à l’issue de mes délires, qu’on tient là une sortie digne de sa structure d’appartenance. Et que demain, si fatigue indulgente se montre, je m’en prends à celle de Vania qui de son côté, n’a pas foiré grand-chose non plus.