Beach Scvm de Toulouse, depuis son premier EP, je l’aime sans conditions. Sa pop vivace, fleurie, surfante et surfy, m’égaye. Alors son opus, le tout premier, pensez-vous… Après des sorties brèves donc, révélatrices, le trio déploie sa positivité, son excellence mélodique, sur dix titres à s’enfoncer dans les esgourdes dès que ça nous est possible. Holiday, doté d’un superbe clip, touchant, nous emmène en vacances. Dans le même élan, il claque une accroche forte, juteuse, et nous refile l’envie de le suivre dans la moindre de ses aventures. Il réchauffe le coeur, narre l’amour, le parsème un peu partout. On succombe. Tonight, sur lit de « Ouh ouh ouuhh » euphorisants, trace et régale. Hockey Dad, Beach Fossils, Fidlar sont dans le viseur mais retenez bien que chez Beach Scvm, on fait dans le personnel. On traite de sujets dans lesquels toi et moi nous reconnaitrons, nous rencontrerons peut-être. Na, nana, na na na na na nanaaa, on dessine des airs noisy qui filent dans les étoiles. Trop trop bon. Your name affiche un allant similaire, des mélopées chewing-gum aux saveurs d’été qui restent en bouche. On ne fera donc pas la fine…bouche, il y a là de quoi ravir tout le monde. Monday, s’il m’évoque Motorama de par sa basse au galop, cold, parachève un début d’album qui met du baume et file le smile.
Blooming point, heureux et sentimental, s’écoute par rafales. Chez toi, chez lui, chez nous, dans la charrette, poste de radio sur l’épaule même, si tu veux, à l’ancienne, en sillonant les rues. Only light, appuyé, y insuffle un joli vacarme. Et, intactes, des ritournelles qui feront fondre les coeurs. Pop mais acéré, il nous emmène au mitan des débats avec brio et entrain. Down the coast prend le relai, folk, pop, saccadé. Concluant, évidemment. C’est de tube en tube, en l’occurrence, que surfe Beach Scvm. Fun in the sun, tornade noisy bien mise, louche vers les 90’s. Wou-hoouuu, font ses choeurs et nous avec. L’affaire est pliée, on n’en est même pas au terme de l’effort que déjà, on en est dépendant. Summer scraps, de ses notes bellotes mais soutenues, te gagne à son tour et sans avoir à forcer le trait. Ses guitares tachent, ses airs se font canailles tout en restant fringants. Lose my mind charme son monde, sucré. Il vrille, se salit, livre un encart trituré. Enfin Summer jobs, ensoleillé, rayonne en concluant, merveilleusement, ce Blooming point charmeur et addictif, parfaitement niché entre mélodies et énergie.