Groupe de post-punk américain, Celebrity Death Slot Machine en vient avec ce Hell Stairs à sa première parution et ma foi, force est de reconnaître que ses débuts promettent. Tyler Jundt (Synthétiseur, Saxophone, Chant), Ben Presley (Synthétiseur, Guitare, Basse, Chant) et John Restivo (Batterie, Percussion, Chant), dans une union groovy et turbulente, marient en effet sons synthétiques magiques et chants à la Depeche Mode (si si, mais doté d’un peu plus de folie), d’emblée et avec brio, sur l’excellent Concrete. Cold aussi, Celebrity Death Slot Machine fait vriller ses machines, initiant une première salve dont on se gave. Ca tombe bien, Fresh catch suit avec force guitares de choix, rythme appuyé et basse qui serpente. Le chant s’y fait grave, à côté de ça des escapades légères et escarpées se font entendre. Post-punk, cold-wave, délirant, inspiré, Celebrity Death Slot Machine poursuit sur une très bonne note. On l’apprécie d’autant plus qu’il s’agit là d’un premier jet et par conséquent, d’une découverte qui vaut toute notre attention.
Chicken run, entre riffs funky, élans à la Gang of Four et apports adoucis dans le chant, qui aime aussi à verser dans le givré, se montre à son tour convaincant. Synthés aigrelets, allant imparable nous tombent sur le râble. Voilà du bon, assurément; j’ai sacrément bien fait, avant de me fader l’excellent nouveau Dewaere, de m’y attarder afin de décompresser de mon lundi. I was here I was there, entre électro qui virevolte et breaks ondulants, tire également son épingle du jeu. Hell stairs est loin d’être immuable, il délivre tout à la fois qualité et variété. Il passe plus vite, encore, qu’un riff de John Dwyer. Il surprend avec GFH, « superbisé » par le sax, qui pour conclure catapulte six minutes de groove d’un genre à cheval sur les penchants musicaux. Des sons dingues s’en extraient, son côté mécanique dans le rythme le rend par ailleurs entêtant. L’EP prend fin là-dessus, faisant de ce trio déviant un espoir à suivre à la note et à la date près.
Photos Ben Rouse.