Déjà mis en évidence sur une K7 éponyme, le Fontanarosa de Paul Verwaerde (Guitar/Vocals), épaulé par Greg Cagnat (Bass), Kevin Lafort (Guitar) et Florian Adrien (Drums) passe au format album avec ce Are You There ? que relèvent neuf titres plutôt juteux, dans la lignée de ce Way In Out à la pop qui galope. Mélodie aérienne, vitesse rythmique, intensité qui au fur et à mesure se compacte tout en gardant sa finesse. On a là, déjà, de quoi pavoiser. Oh id et ses sons accrocheurs, ses contours post-punk pour le coup modérés, en remettent une louchée. Il semble qu’on soit embarqué, à nouveau, dans une belle équipée. Poursuivons donc, on a alors Anytime et sa coolitude poppy dénudée pour continuer à fanfaronner. On s’envole, mais on attend aussi de se faire botter le c++ et Hold on renoue avec une trame plus vive, d’un son dont l’étayage m’évoque les late 70’s alors que le chant, lui, reste mélodieux.
Fontanarosa réussit jusqu’alors tout, confirmant ses bons débuts. Avec Days Go By, il nous sert une pop-rock une fois de plus mélodique mais entrainante, un brin griffue. Il fait dans la simplicité, c’est encore le meilleur moyen d’accomplir son effort. Du coup les perles se suivent, enrobées par de jolies guitares. All By Myself sonne lo-fi, s’affirme ensuite dans la cadence, s’habille d’une peau écorchée. Ca lui va bien, nous aussi d’ailleurs. Persistent les mélopées, intactes. On n’y touche pas, c’est l’un des atouts du band lyonnais. Un orage noisy arrive, on est tous preneurs. Avec le Hoorsees que je chroniquerai dans la foulée, Howlin’ Banana peut se targuer de je jamais fléchir dans la qualité. Final Distance Ghost souffle une pop, encore, façon Pavement quand il affine le trait, quittant ses oripeaux noisy bien connus. Dans la subtilité, le raffinement qui fait pas ch+++. Off motion, d’une étoffe post-punk soutenue, enfonce le clou d’un opus classe, tout en exhalant des scories noisy.
Photo Célia Sachet.
Fontanarosa rafle la mise, il n’a alors plus qu’à bien finir mais nul ne doute qu’il y parvienne. Alors Backgrounds, dans un premier temps tranquille, défile sur six minutes qui oscillent entre le posé et, bienvenus, des temps d’emportement. Sous couvert, là aussi, de sonorités enchanteresse. Son terme est rugueux, débridé. Are you there? répond présent, son quatuor s’y montre crédible et pour sa deuxième giclée, démontre qu’on pourra à l’avenir compter avec et sur lui. C’est bien le moins, pour une clique estampillée Howlin’ Banana, dans l’attente également du prochain Baston à sortir le 13 mai dans la même casbah sonore.