No vient de Montréal, il fait dans le synth agrémenté d’une voix grave qui le fait flirter avec la cold-wave. Domestic Pulse est son deuxième long jet, un sept titres l’a précédé et ici, on en retrouve la teneur en y éprouvant un plaisir dark qui se renouvelle jusqu’au terme du disque. Destination, claviers presque 80’s en bandoulière, séduit dans la grisaille. Il est alerte, son refrain « I took the pain away » expulse toute douleur. Il obsède aussi. I could suit, découpé dans le même souterrain dont s’échappent quelque sons plus en clarté. Crooner sombre, No se fait minimal. Post war marie synth et notes volantes, dans un rythme immuable. Là aussi, ça entête. Exit se syncope davantage, pour le même effet. Des riffs secs, détournés, le jonchent à l’unisson avec des bruits au bord de l’indus. Fait de réussites déviantes, Domestic Pulse ne peut que plaire. Fall, cadencé, le crédite et laisse jouer ses synthés, simples mais loquaces. Puis Outside, au mitan de l’album, prend un virage psyché, de manière trop brève.
Ce n’est rien, arrive ensuite One moment qui accentue le grave des voix, file et convainc à son tour. On dit oui à No, qui seul tout et comme un grand nous gratifie d’un skeud de qualité glacée…ou pas loin. Un effort qui plus est entrainant, comme l’est Pharmacy où là encore, le ton se pare de velours vocal obscur. L’étayage est cold, serti de guitares ombrageuses. La galette sort de chez Tonn Recordings, pour ça on la gratifiera de quelques points bonus. The past laisse d’abord le champ libre aux « keyboards », avant d’ introduire ce chant ténébreux qui en l’occurrence apporte. Surgissent, encore, des bruits réjouissants. White flag groove, bien cold. Il s’entoure de boucles bien senties, sans surcharge évidemment. Enfin Entry, en saccades vives, termine le tout sans qu’on ait, à quel moment que ce soit, décroché d’un Domestic Pulse sans défauts, un peu linéaire certes mais qu’importe, tout y est bon et même un peu plus que ça.