Après leur excellent We are, en octobre 2020, les Russes de Lucidvox nous font la surprise d’un nouveau 2 titres. Celui-ci a été conçu lors d’une résidence musicale dans la région Udmurtia, en Russie, dont l’histoire a inspiré le groupe qui à cette occasion, a pu jammer avec Elektricheskaya Sobaka et Poima. Burn the grief, qui lance les festivités, traite du fait de vivre reclus et renvoie du Lucidvox pur jus, dépaysant, entre force de frappe bridée et motifs de chez elles. Les chants se croisent, les mélodies s’envolent dans une trame psyché intense. Le titre est court, certes, mais impactant. Il va de soi qu’on se félicite de renouer avec le quatuor de Moscou, une fois de plus au sommet de la création sonore. On se dit aussi que deux titres, ça passera vite et de ce fait, on en profite d’autant plus pleinement.
Swarm, le second, instaure de son côté un rock bourru, massif, que les voix allègent. Syncopes de la batterie, guitares rudes, échappées 70’s dansantes s’unissent dans un tourbillon étourdissant. Le savoir-faire de ces Dames ne se conteste pas, ici il sert l’intérêt d’une cuvée de haute volée. On y voyage, on s’y fait secouer, on y découvre comme attendu un son personnel, imaginatif, nourri pour le coup de l’histoire nationale. Si on ajoute à ça une superbe pochette, en phase avec une nature qu’on se doit de ne pas négliger, lieu de ressource pour le corps et l’esprit, on tient une sortie dont la teneur accentue l’impatience quant à la sortie d’un nouveau long jet signé Lucidvox, tout en soulignant le fait que Burn the grief chez les inratables Glitterbeat.