Déjà distingué chez nous pour son Kafka dreaming, Attic Ted nous dépose cette fois un single pandémique, dont le virus finira sûrement par nous gagner avec, en l’occurrence, des effets positifs à la clé. Sur deux morceaux à sa manière, lo-fi, tordus et captivants, il élabore à l’occasion du premier, I Need A Holiday (side A), une trame psyché enivrante. Aidé par Coby Cardosa (drums, keyboards), Grady Roper joue, délire, laisse ses synthés broder. A chaque morceau, il impose sa touche. Pressé à tout juste 1000 copies d’un vinyl 7″, à l’initiative de Burning Sound Records, The Pandemic Single nous rend la vie plus légère. Jolis motifs, ruades d’une batterie somme toute amicale, vocaux perso font le job, comme de coutume, avec assurance.
Le tout est fait maison, on n’en doutait guère. Don’t Make Me Laugh (side B), un tantinet plus endiablé, induit les mêmes sensations. Orgue, guitares, drums, voix, tout ça s’imbrique dans une loufoquerie bienveillante. Attic Ted se fait délié, mais jamais normé. Depuis le sinueux et fougueux Bastardized County Carnival, en 2003, il n’a de cesse de tracer ses propres lignes, rarement devinables, pour notre plus grand plaisir et avec une régularité, dans la qualité comme dans la « bifurcation », qui fait de lui un artiste précieux.