Après Die, motherfucker, die !!!, en août 2020, puis Tchernobyl en août 2021, nos Apple Jelly au groove de tous les instants nous font le coup de l’ep aux trois titres tout en énergie avec Transgenic, nouvelle livraison maison pas piquée des hannetons. Le quintette n’y tergiverse pas, pas son genre et Inside my brain lives an alien s’en vient dansoter avec l’inspiration d’un LCD Soundsystem car oui, l’influence est présente mais Apple Jelly, doué, en tire constamment le meilleur. Voix changeantes, sons fous et refrains scandés bataillent, « We don’t like heavy metal » clame le chant. Possible. N’empêche que le morceau d’ensuite, Acdc fuck Kiss on stage, voit les lyonnais riffer avec une fockin’ ardeur. Et puis damned, ça groove, une fois de plus, sans qu’on puisse y résister. Grosses guitares donc, touches presque 80’s, basse qui charpentent, refrain à nouveau entêtant, à brailler partout. Le recette parait simple, pourtant tout le monde ne la maitrise pas.
Deux décharges, deux réussites. Pensez bien que la troisième et dernière, intitulée C.H.E.E.S.B.U.R.G.E.R, sera tout aussi…savoureuse. Elle culbute sur le plan rythmique, les vocaux font dans l’urgent. De partout giclent des sonorités frappées, passées au shaker Apple Jelly. Le morceau est syncopé, dynamique, une fois de plus son refrain est de ceux qu’on s’en ira hurler in the streets. La clique du Rhône arrache tout, forte d’une approche que désormais on reconnait. Sur une échelle de 10 on la placerait volontiers au sommet mais ça ne se fait pas, voyons, ça serait trop de distinction. On relève donc, sobrement, l’excellence récurrente de Transgenic et la portée de ses ondulations, façonnées par une formation qui depuis ses débuts n’a absolument pas à rougir, loin s’en faut, de ses créations successives.