Nouveau projet de Nick Wheeldon (Os Noctambulos, The Necessary Separations, 39th & the Nortons, etc etc et encore etc…), mené avec Antoine Sapparrart (Bass / Backing Vocals), Jules Meli (Lead Guitar / Lead & Backing Vocals) et Stéphane Gillet (Drums / Backing Vocals), Nick Drunken Broken Arms & His False Dylan Cobb sort son premier album: Everybody’s Trying To Fuck, I Just Want To Make Love. Tout un programme, qui ne s’embarrasse pourtant pas de trop de…préliminaires, se faisant d’emblée direct et braillé. Do you, lo-fi et punky, énervé, donne le ton de suite. Rêche, râpeux, garage, porteur de mélodies dézinguées par un tir tendu sans trop de politesse. Ca mord les fesses, Wasted est lui aussi alerte, plus mélodique certes, mais dans ces mêmes dispositions dégingandées. Il en émane, toutefois, des notes claires en contrepoint avec un chant réellement colérique. Le rythme s’accélère, le ton devient noisy. Parfait. Il semblerait que nous soyons partis pour une dizaine d’efforts similaires, efficients, sans manières. No reason to live enchaine, punk dans ses tons, en délivrant malgré cela de belles croches. Two eyes, à la Jay Reatard, marche ensuite sur les traces fiables de ses prédécesseurs.
Avec Everyone’s my Doctor, on aborde des terrains plus polis, plus pop, à la dégaine vaguement country. Bonne idée: on ne perd aucunement, de plus, en qualité dans la réalisation. Il est bon, aussi, de calmer le jeu. Ca casse la linéarité, fût-elle fort plaisante. Window shopping est d’ailleurs mélodieux, lui aussi, à l’image de ce que peut faite Wheeldon sur son Communication problems sorti au début de ce mois chez Le Pop Club records. Ca chatoie, la retombée est grandement appréciable. Attention messieurs, ne nous faites tout de même pas le coup du second volet posé, sans vigueur débridée. Take take take renvoie des airs poppy-folk alertes, dénudés, à nouveau divinement lo-fi. On avait tort de s’inquiéter, c’est juste que Nick Drunken Broken Arms & His False Dylan Cobb affectionne la mélodie. De ce fait, il la décline de manière variée.
Avec Overdue elle se fait belle (comme à l’habitude), soutenue. Il y a des airs d’Amérique, d’ americana, dans ce titre qui complète parfaitement la galerie. Avec ferveur, avec éclat, servi par une clique de mecs qui s’éclatent et forment une team performante. Un quatuor, aidé par Sébastien Adam au piano, qui fait feu (d’artifice) de toute note jouée. Et qui aligne, comme à la parade, les efforts sans mascarade. Et ouais Biggy! Si tu guettes la plantade, tu resteras en rade. Sing along with me, folkisant, sensible, rajoute de la beauté dans un ouvrage fait, déjà, de ça. Une surprise -c’en est une pour moi, j’ignorais l’existence du projet. Il faut dire qu’au vu de l’activité de Nick Wheeldon, c’est chose ardue que de le suivre dans ses aventures- de qualité « ++ », au Sick city terminal qui nous dégage les esgourdes.
Le terme est en effet sans équivoque, sauvage et frontal. Je pense à Violent Femmes, il y a pire comme rapprochement. Féroce, la voix en donne (de la voix, évidemment). Je suis servi, j’attendais justement une fin bruyante et salie. Les guitares sonnent crade, le rythme est galopant. On remercie les deux labels mobilisés sur la sortie, Safe in the Rain Records et Polaks Records, pour cette giclée nourrie qui arrive, tantôt, à se nuancer avec prestance. Un must indé, stylé et wild comme on aime l’entendre, à faire tourner sur toute platine avide de son vrai et proche du live.