Monokini, Monokini…ça me parle ce nom! Voilà, c’est au Race Rock Café que j’ai vu ce clan, en août 2020. Prestation plaisante, qui me donna toutefois l’impression que le groupe, où tout le monde joue bien, se destinait à une carrière de « prestataire » gentillet bien que méritant. Mea culpa, le voilà qui sort aujourd’hui son premier EP où l’on découvre, bien ficelées mais manquant de férocité, six chansons qui twistent et se réfèrent de préférence aux 60’s, option yéyé d’qualité. Ferrer, Bardot, Gainsbourg, Leslie ou Hardy inspirent Brunehilde Yvrande (chant), Guillaume Zeller (guitare, sitar), Oliver Smith (basse), Benjamin Vairon (batterie) et Yann Féry (guitare), qui amorcent et appâtent efficacement avec un Quand c’est non, c’est non! auquel on dira oui…ou yeah-yeah, pour blaguer médiocrement. Il fait valser, gicle avec un cachet rétro décisif. Mon papa ne veut pas, dans la même lignée, évoque une douce transgression et, musicalement, fait tout autant ses preuves. Le bazar est chaloupé, bluesy, un brin rockab’, rythmé.
On sent, dans le jeu, une parfaite mainmise. Toujours là, plus posé, brille également. Pop d’antan, yéyé de toujours, Monokini parle d’amour et souffle un vent de fraicheur qu’on ne cherchera pas à esquiver. Le temps du rock’n’roll, sans faire dedans mais il le pourrait (devrait?) -je parle du rock’n’roll-, charme et fait reluire ses notes. Il a des airs de cabaret, vante Monokini et regrette le temps…du rock’n’roll évidemment. Il se termine pour laisser Tu avais raison, alerte et gentiment mordant, faire danser celui qui lui offre son écoute. Monokini joue dans un bel ensemble, fait honneur au créneau dont il a fait le choix. Le titre éponyme vient boucler l’affaire, gai et doux. C’est une ode à la vie, en ces temps troubles c’est plutôt bienvenu. Merci bisous et salut, voilà un EP bien mené et Monokini peut revenir en nos terres, il y sera le bienvenu. Je profiterai de l’occasion pour retourner profiter de ses ritournelles tout en figeant, par l’image, sa dynamique scénique.