One man band de Reims, dépositaire, déjà, de sorties en nombre respectable, Dosser se consacre à un boucan indé pas piqué des vers, tellement intense qu’on jurerait que c’est un groupe qui se niche derrière tout ça. Que nenni!, le mec est seul et ça lui va visiblement bien. Mont D’Arène, son nouvel effort, Bark de suite sans ménager qui que ce soit. Braillerie déglinguée, hardcore, punk dans l’exécution, le titre ne laisse que peu de place à la tergiversation. Il breake malgré tout, avant que la furie ne reprenne les manettes. Ca joue sale, rapide, et au final on a droit à des bombes indé qu’ARAKI a eu le flair de signer, en écurie locale des plus fréquentable. Deny, noisy et galopant, aborde un terrain plus mélodique, power-pop bien Dirty. Liar est lui aussi grungy dans le son, spontané, tubesque pour qui affectionne les giclées éraillées. Il va de soi que c’est d’un jet, sans arrêt au ravitaillement si ce n’est à son terme, qu’on éprouvera ce disque. Memo, qu’on gardera en…mémoire, conjugue notes claires et rythme haché puis affirmé, sur lequel des guitares saturées dégoulinent.
Merci le Champenois, tu nous gâtes et tu ne fais pas de manières ni le fier. Ben Dosser, le gaillard aux commandes de l’affaire, mérite qu’on lui prête l’oreille et s’est aussi fendu d’efforts plus paisibles, comme ce Perched on a tree à la belle allure. Swarm, loin de baisser la garde, file à son tour sur des rails punk-rock/indé où on ne regarde pas dans le rétro. Ah si!, celui des 90’s qui, au détour des morceaux, font surgir leur fantôme. Dosser avance solo, certes, mais parait sacrément autonome. Star, avec son orage de guitares excitées, sa cadence à nouveau alerte, défouraille comme on aime. Ca passe vite, comme un météorite de rock tâché, ce fatras en ébullition. Regret, de teneur identique au reste, vient éructer une dernière fois en se parant d’un décor à l’écorché qu’on accueillera avec grand plaisir. Réussite totale et c’est marre, inutile que j’épilogue plus que ça…et merci Dosser pour cette vérité dans le rendu.