Combo rock où se distinguent Lena Woods – Chant, Harpe électrique (et ça s’entend » grave »), Piano; Vincent Fabert – Guitare; Matteo Casati – Basse, Moog, Choeurs et Gregory Jacques – Batterie, Percussions, Choeurs, Nobody’s Cult pulse depuis 2015 et a bouffé du bitume, histoire de se forger. Des tournées soutenues, mais aussi des ouvertures pour Third Eye Blind, Nashville Pussy aussi (on est à mon sens assez raccord, là, avec l’esprit rock…) lui ont permis de trouver son approche, d’ores et déjà singularisée par la harpe de Lena en symbiose avec ses zcolytres loin d’être manchots. Echoes from the temple, premier EP déjà honnête, ponctue en 2017 l’avancée du groupe. Puis arrive ce Mood disorders qui surligne l’adresse du quatuor, suivant un panel ouvert mais majoritairement rock.
Onze titres dans le refus de l’immobilisme, que The finish line inaugure avec fougue et charme vocal. Un mid-tempo où dissonance, notes qu’on remarque et sensualité un brin mutine font bon ménage. Ca sent le soufre racé, après ça Radio pose sa pop-rock alerte et mélodique mais aussi, et « c’est ça qu’est bon », bien sauvage. Freak out, plus rageur encore, voit Lena allier rage et séduction alors que derrière, les collègues ferraillent sévère et avec mérite. Du bon, assurément. Puis du plus posé, ensuite, avec Swan song. Posé, mais tout de même animé. Dans le cas contraire, j’aurais réfuté. Là ça passe, et puis derrière t’as Goodbye honey qui balaie par son jus rock toute résistance avérée. Ca s’passe bien, mon cher Fabien.
« Goodbye honey, goodbye honey », scande le refrain. Un refrain….connu, tant la relation amoureuse s’avère difficile à maintenir. Ce n’est rien, le désarroi se fait vite dézinguer par les spirales de Nothing on me. Electro-rock un peu, dynamique, gorgé de sons bien bons. C’est « so cool », ainsi que le chante Lena, de faire la découverte d’un groupe indé et plutôt inspiré, issu des contrées françaises. Feel blue fait baisser la tension, mais il est beau. Psyché, sans trop de surprise, certes, mais bon. Blackouts, après ça, est plus tranquille encore. Sans être négligeable, loin de là, il confirme l’option plus apaisée de ce passage. J’aime moins, Such a miracle vient alors à mon secours. « Psychésonique », il remet la cabane au milieu du jardin. J’adore. C’est le chaos, c’est le KO, c’est ainsi que se déroule la vie. La tienne, la mienne. Celle qui se fade des écueils. Pas celle des palpeurs de biffetons avec leur grosses gueules de cons…
Photo Bart Kuykens.
Hangover, de ses griffures bluesy à la Kills, entérine alors l’impression favorable ressenti par le quidam. Choeurs fervents, impact sonore marqué. Profitez-en, ça se termine. J’aurais aimé une fin cinglée, Square waves m’en prive mais ses soubresauts n’altèrent en rien la bonne tenue de Mood Disorders. Ses troubles du comportement, ses troubles de tons, ses atours variables et variés en font un bon album doté, en plus, d’une particularité qui « harpe » l’attention. Ce n’est pas la révolution, j’en conviens, mais ça démarque Nobody’s Cult et le rendu mérite qu’on y flemmarde un bon moment. C’est ce que j’ai fait, je ne l’ai pas regretté. Nobody’s Cult attire l’attention, il continue à s’affirmer et à confirmer. Sans le plébisciter complètement, on accorde les galons qu’il mérite à son Mood Disorders sans travers notables et d’une régularité qui forcément l’honore.