Duo de Bogotá, en Colombie donc, Noromakina sort depuis Despair (mai 2020) des morceaux isolés, jusqu’au trois titres Visceral (novembre de la même année) qui fut son premier EP, précédant ce deux titres nommé Umbra. Celui-ci propose deux plages darkwave de bon aloi, concoctées par Mel Uv et Pluszeichen. Les acolytes, en réussite, débutent par un Dark électro….dark, parfaitement ficelé. Les synthés y virevoltent, pris dans la brise. Les gimmicks plaisants y sont légion, adossés à une voix grave. C’est en traînant sur Bandcamp, en quête de sons obscurs et underground, que j’ai découvert la paire. Je m’en félicite, elle m’offre un moment marquant et Cold Transmission Music, son label d’appartenance, vaut tout autant qu’on lui consacre notre temps. Si les sorties des Colombiens sont restreintes en termes de quantité, la qualité, elle, est au rendez-vous. On attend toutefois les gars sur un format plus long, ça va de soi.
Pour l’heure il convainquent; Nada, tout en fermant la marche, nous emmène dans une contrée électro spatiale et enlevée. De voix dark en boucles entre légèreté et vivacité, la chanson rafle la mise. Umbra voit Noromakina, à l’univers de noir et de blanc, imposer sa grisaille. On s’en imprègne, en proche des sons souterrains sans trop de lumière si ce n’est celle, occasionnelle, des effluves synthétiques. Le projet, de par son origine, est de plus singulier. C’est bien assez pour s’en contenter, deux compositions c’est certes peu mais leur qualité l’emporte, assurément, sur le sentiment de trop peu, justement, qui pourrait émaner de l’ouvrage.