Mazette Juliette, Araki nous refile encore du lourd! Quand est-ce que ça cessera?? Jamais, espérons-nous. En collab’ avec Vox Project sort en effet le nouvel EP de Nose in the nose, trio stephanois bien plus percutant que l’attaque de l’ASSE en cette saison footballistique. J’ignorais son existence, une rapide investigation m’apprend que les mecs sont à l’oeuvre depuis 2004 et balancent du son depuis 2006! Après ça, période de retombée, où les gaillards s’adonnent à des projets plus individuels. Retour en 2011, pour un regroupement suivi d’un premier opus. Et de là, on arrive à….2021 et un EP qui m’amène à m’interroger: mais bordel, pourquoi Nose in the nose prend t-il autant de temps pour cracher ses sons? Parce que là, mesdames et messieurs, c’est du costaud! De la noise manches retroussées, à la colère audible, où le rock’n’roll possède son trône. C’est pas dur Arthur, Ego Trip te retourne les tripes, démarre post-punk et lâche des sons indus. Le singer déblatère façon Mark E.Smith, les grattes ferraillent et déraillent. Normal, Nose in the nose a quitté les rails. Sa rythmique est hors-contrôle: la furia noise, les boys, est à son paroxysme. C’est du vrai, enregistré comme si le groupe jouait pour nous.
On se pommade la trogne, on se masse les tempes. Rebuild nous attaque avec ses riffs crus, sa beuglante que fuira ma tante. Et putain, ça leur va bien au teint, à ces Foréziens. Petit break, secousses rythmiques. Nose in the nose te fait la nique, toi la grande bique de la noise qui file la trique. Je pense à BASEMENT et ça, c’est très bon signe. Signe…fort, que nous adresse A Day Like Another. Deux minutes cinquante deux de rock furieux, un glaviot qui sort les griffes et découpe tout au canif. Et au riff. Alors on kiffe. Diantre, c’est déjà l’heure de rentrer en classe! On fait tomber le costard, on le pose sur le porte-manteau du couloir de l’école. Avant de revenir à nos chères études, Tickels bourrine et serine un rock’n’roll « high energy » qui, tout comme ses compagnons d’ep, porte Nose in the nose, finger in the nose, vers les cieux noise. C’est passé comme un éclair, mais c’est clair comme de l’eau de roche: Raw est une mornifle qu’on aimera quand elle se reproduira.
Je ne compte d’ailleurs plus, au moment d’aborder le cas de notre scène (qui, j’insiste, n’a rien à envier à celles qui dépassent nos frontières), les découvertes, ou confirmations car pour le coup, Nose in the nose n’est pas né de la dernière pluie, issues de nos plaines. Plus que bon, Raw ne met pas de gants: il met des pains, secoue le cocotier et en fait plier le tronc. On a alors envie de leur gueuler dans les feuilles, au gars de Saint Etienne, la sentence suivante: « Continuez les gonzes! ».