Angle Mort & Clignotant?? C’est des enfants, des élèves de Sixième. Et encore…
Y font chier, y sont gavants. Toujours dans l’délire, pas moyen de les en déloger. Leur électro frappée d’la tuile, exaspérante dans un premier temps, simplette mais rythmée, a pourtant un pouvoir certain: celui de nous faire reprendre ses refrains, après réécoute, comme des cons. Avec Toujours ouvert, la nouvel EP qui sort chez Fauchage Collection (issu de Fauchage Collectif, dédié à l’organisation de concerts), on se fait encore surprendre. Comme des cons. C’est Toujours ouvert, premier morceau électro bien vif, aux paroles de cons, qui insinue la dépendance. On retient ses motifs, on secoue la tête à son rythme, et puis y’a ces textes, tellement simples qu’au final ils nous rentrent dans le cortex. Fait chier. Mais on n’y peut rien. Et puis, eh ben, c’est bien foutu, quand même. Et efficace, assez pour éviter qu’on se casse. C’est Clémence Vincent, l’attachée de presse, qui m’a remis leur son dans un mail. Fait ch+++ Clémence! Mais je ne lui en veux sacrément pas, je gesticule à l’écoute de ce Jean-Paul Rouve qui groove trop grave. « Il faut que tu le prouves, il faut que tu le prouves, que tu es Jean-Paul Rouve »; paroles de cons, mais irrésistibles.
Bref, ras le bol de ces deux là. Fais la fête, qu’y disent. Et puis quoi encore?? Putain de bordel (syndrome de Gillou…), le pire c’est qu’avec eux on serait bien tenté de la faire péter, la chouille! Fais la fête fais la fête fais la fête….; ils insistent, come des cons. Et voilà, la fiesta bat son plein! Les salauds, y sont trop forts! Avec leur boucles synthétiques de cons, avec leur morceaux speed et puis aussi, ils invitent Marie Klock, de chez la Face Cachée, auteure elle aussi d’un opus barjot et excellent en mai 2020. Le 8 mai, on peut pas faire plus con. Mais putain, c’est trop bon. La Marie pousse la chansonnette sur Petit bac, Martin Gugger est là aussi mais je m’en fous, je le connais pas. Mais s’il est là, c’est que ça valait le coup qu’il débarque. J’en peux plus, Mireille, de succomber à des trucs pareils. Je…fais la fête, seul devant mon Bordeaux en apéro, en écrivant ces lignes. Karaoké, complètement déconnant, impose une électro castagneuse puis pose son refrain, tellement con qu’à nouveau je le gueule devant mon écran. Mais quel con! Toute la smala de la daube sonore des 80’s/90’s (Indochine bien sûr, je ne lui accorde même pas les caractères gras réservés aux noms de groupes intéressants; Manau; Marc Lavoine…ah oui c’est sûr, ça avoine grave! et j’en passe…) défile, Angle Mort & Clignotant ne contrôle plus rien mais il a gagné la partie, c’est bon je vais le dire: son EP est jubilant.
Photo Eva Quillec
Trêve de flatteries, Le jeu du piment vient clore la déconnade. Il était temps!!! Rimes en « or » puis en « i », synthés…de con, passage presque dub, ce foutoir-là pique « encore plus pire » qu’une sauce Harissa. De quoi choper des aphtes, en plus de s’être fait ramollir le cerveau par six titres-pitres. Au point, à l’issue, de rejouer ce Toujours ouvert qui ferme sa porte à personne. C’est absurde, c’est potache, ça parle de n’importe quoi et ça fait un carton. Comprends rien mais j’aime, t’façon Angle Mort & Clignotant à sa touche et elle nous touche, il vient encore de nous Jean-Paul Rouviser sans qu’on puisse lui résister. Il faut que tu le prouves, il faut que tu le prouves….ça y est c’est reparti!!!