A l’heure « pile poil » de la sortie de son deuxième EP, « I’ll Pet U 4ever », le groupe entre élans à la Motorama et coton indé captivant répond aux questions de Muzzart….
Photo Malo Daugerias Le Duff.
1) Avant de recevoir le communiqué de presse de Clémence Vincent, je ne connaissais absolument pas Dogs for Friends. Qui êtes-vous donc, messieurs ? Comment vous est venue l’envie de fonder ce groupe ?
Salut, on est 4 : Charles, Massimo, Baptiste, Alexy. On s’est retrouvés à la fac avec un goût plus ou moins prononcé pour le séchage de cours et la musique. Voilà tout, on a chopé Hugo (Synusia Studio) au passage pour qu’on puisse s’entendre correctement.
2) Vous venez d’Angers : ça pullule toujours autant, là-bas, musicalement ? Quel regard portez-vous sur la ville et sa scène ?
AGS gang ouais. Y’a des choses qui se passent et ça fait plaisir. Y’a toujours eu du mouvement par chez nous mais en ce moment c’est cool. Nerlov, Stav, Joh Berry, Odor, les beaux jeunes hommes de Scuffles, les ptis renardeaux tout doux de Wild Fox (même s’ils se diront du saumurois c’est quand même la mif) et Maxou, le prince de la pop (San Carol). Plein de lieux qui se bougent aussi (bon un peu moins en ce moment, t’es au courant) : le Joker’s Pub, Le Garage avec Hervé Prod, l’Université d’Angers et le Chabada.
Des lieux avec des gens dedans qui travaillent : Jocelyn Du Bouetiez, Dimitri Perraudeau et François L’Haridon pour les plus sexy d’entre eux. La team est carrée.
3) Comment avez-vous été accueillis, d’ailleurs, localement ?
Pleins de bons retours et beaucoup de bienveillance.
4) Vous avez déjà raflé quelques distinctions issues des médias, ça doit être encourageant pour un jeune groupe ? A l’inverse, vous est-il déjà arrivé d’avoir des retours négatifs ? Est-ce pour vous quelque chose d’important ?
Oui pour sûr, ça motive d’être approuvé un tant soit peu et avoir l’avis de n’importe qui, c’est toujours cool. Des retours négatifs? Pas vraiment, en même temps je me vois mal aller voir un groupe et venir les voir après un concert et leur dire: « c’était franchement éclaté votre set les gars, y’a pas moyen ». Ça serait négatif ça, on a pu avoir des retours nuancés et bienveillants mais pas négatifs, non.
5) I’ll pet U 4ever, votre second EP, sort à la mi-novembre. Marque t-il pour vous une étape décisive ?
Je crois pas qu’on voit ça comme une étape décisive non, une suite logique plutôt, une avancée, un cap, une péninsule… (Bigard, sort de ce corps). On est encore en construction je pense, et on est fier de cette progression. Mais ne vous inquiétez pas: l’album de la maturité arrive, il reste encore un peu de temps avant qu’on devienne imbus de nous même.
6) Comment s’est passé l’enregistrement ? Comment fonctionnez vous en interne ?
On a enregistré ça en mars aux Studio Tostaky du Chabada. Trois jours avec Hugo (on dirait un nom de film français, tiens) qui chapeaute le tout comme un chef, et des pauses clope.
Photo Mathias Cadeau.
7) A l’écoute de l’ep, j’entends d’abord Motorama « façon Dogs for friends », puis le propos devient à mon sens de plus en plus personnel. Où en êtes-vous de votre « quête identitaire » musicale ?
Motorama, on sera jamais aussi froids. Déjà d’un point de vue géographique et climatique, cen’est pas envisageable. On est surement moins blasés qu’on a pu l’être, il y aura toujours de la mélancolie pour les petits coeurs sensibles, mais on est en train de composer la suite et je crois que le petit coeur devient gros (svp ne prenez pas cette phrase pour le nom de l’article) et un peu plus lumineux. Les compositions sont plus mûres, encore plus cohérentes et mieux amenées encore que nos précédentes. Ouais, ça va être bien.
8) Quelles différences/évolutions voyez-vous entre cet EP et le précédent ?
Cet EP est plus abouti, plus fidèle à là où on veut aller, légèrement plus positif.
9) Bénéficiez-vous d’appuis à votre avancée ou êtes-vous avant toute chose en mode « DIY » ?
On est relativement solo pour la production, mais on a de l’aide quand même. L’Université d’Angers notamment qui nous a d’ailleurs permis de faire une live session dans l’entre deux guerres, coeur sur Dimitri (ça sort le 20 novembre). Ah, y’a aussi et surtout Clémence Maillochon, notre manageuse depuis plus d’un an maintenant.
Je ne pense pas qu’on puisse trouver mieux comme soutien et encadrement pour un projet plutôt jeune. Elle bosse plus que nous tous réunis! Haha. Si ça marche pas pour vous cherchez pas, c’est qu’il vous faut quelqu’un de cette trempe (ou alors de la kichta à foison mais pas sûr que ce soit aussi appréciable).
10) Que vous apporte le fait d’être dans un groupe ? Espérez-vous en vivre ou tout au moins, arriver à durer dans le temps ?
Que des emmerdes, c’est l’enfer! Imaginez un couple avec quatre personnes (un quadrouple ?). Non en vrai ça va, je crois qu’on sait se parler maintenant. Ça nous apporte surtout de la richesse, chacun a sa sensibilité et ses propositions, c’est luxe. Yep, on ne veut faire que ça et faire au mieux. Pas juste préparer des crèmes brûlées, servir des bières, garder des chiards et livrer des pizzas.