Auteurs d’un Circuit audacieux, sorti en début de semaine dernière, les Nordistes au panel novateur répondent aux questions de Muzzart…
1) Temps Calme, ça signifie quoi au juste ? Une idée de paisibilité en réponse à des temps actuels très troubles ?
C’est un nom qui sonne relativement bien, et c’est apaisant. Quand le temps est calme, tu peux te concentrer et te recentrer, et c’est aussi à ce moment-là que tu peux mieux percevoir ce qui t’entoure. Le projet a vu le jour avant tout ce qui se passe, si tu fais référence à la crise sanitaire bien sûr !
2) Vous êtes issus de différents groupes basés à Lille et alentours, qu’est-ce qui vous a donné l’envie de vous réunir sous l’étendard Temps Calme ?
Ce sont les discussions musicales qui ont déclenché cette envie, et aussi et surtout une envie de faire un peu autre chose que nos projets du moment.
3) Comment voyez-vous ce projet ? Simple activité « récréative » ou destinée à s’inscrire dans la durée ?
En fait, on est plutôt sur une envie de durer, on s’est entouré de pas mal de gens qui sont là pour nous aider dans cette envie. Maintenant, compte tenu de la crise sanitaire, on ne peut plus trop faire de plans sur la comète, mais on reste optimistes.
4) Comment Circuit, votre premier album, a-t-il vu le jour ? A-t-il été aisé, vu vos provenances diverses, de vous ajuster ?
Aisé je dirais oui; même si on ne se connait pas musicalement depuis longtemps, le feeling est arrivé très vite. Ça s’est passé très naturellement. Même si on évoluait dans des scènes musicales différentes, on a énormément d’influences communes.
5) Aviez-vous en tête, en ce qui concerne Circuit et avant de le concevoir, des idées précises de direction musicale ?
La couleur musicale avait déjà commencé à prendre forme au moment de l’EP sorti en 2019, mais malgré tout il n’y avait pas d’idée précise de s’ancrer dans un style spécifique. Ça a été une découverte musicale, une recette un peu aléatoire qui a bien pris.
6) N’est-il pas risqué, à l’heure où le public jette son dévolu sur du mainstream fade et convenu, d’oser un tel brassage musical ? Kraut, pop, psyché, électro, rock, il y aurait de quoi s’y perdre…
Je pense que ce qu’on produit n’est pas le résultat d’une réflexion basée sur “on va essayer de plaire à tout le monde”, mais plutôt « essayons déjà de faire ce qui nous plaît « . C’est naturellement que ce brassage s’est fait, n’est ce pas là la magie de la musique ? Et si ça plait, alors c’est génial !
7) Du coup considérez-vous qu’un disque comme celui-ci s’adresse, de façon préférentielle, à un public ouvert et aguerri ?
Ce n’est pas aussi catégorique: on a fait la musique qui nous ressemble, et je pense que chacun peut y trouver un point d’accroche. J’ai envie de dire : “notre album n’est pas snob” (haha).
8) Comment, d’ailleurs, a t-il été accueilli par la presse et le public ?
Étant donné que l’on répond à l’interview le lendemain de la sortie de l’album, on n’a pas beaucoup de recul. Surtout vis-à-vis du public, étant donné que les concerts sont reportés. Mais certains médias qui ont écouté l’album en font des chroniques plutôt positives voire élogieuses dont la vôtre d’ailleurs. Plutôt engageant !
9) Comment prenez-vous la perspective, au vu de l’âpreté de l’époque actuelle, de ne pas pouvoir le défendre sur scène ?
C’est l’enfer ! On adore toute la partie de conception de l’album, enregistrement blabla… mais c’est sur scène que ca se passe quoi! Et là ben rien! Alors on commence à évoquer des dates? après le confinement? qui restent à confirmer. Le 19 février, si tout se passe bien, on fera notre release party au Grand Mix de Tourcoing, puis quelques autres concerts à Paris et ailleurs.
Ah oui, on n’a pas encore sorti l’album en physique encore, à cause de “tu sais quoi” ! Les vinyles et cd seront dispos en magasin, chez les disquaires, début 2021.
10) Quels sont vos projets « d’après confinement » ?
Nico : Au moins une soirée dans un troquet avec les potes.. On ne va pas désaouler pendant deux semaines. Et sinon, trouver des dates, on se replonge dans de nouveaux titres et ça c’est enthousiasmant.
Sam : Une raclette géante.
Olivier : Jouer partout, jouer beaucoup !