Havrais/Parisien, Dead Myth se compose de Baptiste Olliver // Drums , Clément Mehenni // Bass/Synth/Vocals, et François Sement // Guitar/Vocals. #1 est leur premier EP, le groupe dispose désormais de l’appui de la SMAC Havraise Le Tetris, ses influences ont pour nom Parquet Courts ou encore DIIV. Un partage de scène avec L.A Witch, puis Slift lors de la première édition du festival « Foul Weather » (76), sanctionne jusqu’alors le parcours des trois complices. Avec ces cinq titres post-punk qualitatifs, à commencer par Gravity qui fait dans l’urgence explosive et pétillante, livrant vite un orage sonore que la batterie porte de façon épileptique, il est largement à son avantage. Une guitare surf et dépaysante orne la fin du titre, déjà un boulet de canon du genre. Le trio y inclut de brèves lézardes psyché, parfaisant un début tonitruant. Sur Love awaits, sons façon Black Angels et tempo soutenu voisinent allègrement. Dead Myth ne casse pas le mythe; il affiche même, au contraire, de belles promesses. Il fuzze, pose ensuite ses notes, met de la mélodie dans ses éclairs soniques.
Ca lui permet, tout ça, de trousser un très bon EP, de fougue et de classe. Supersonic, d’une amorce subtile, muscle rapidement son jeu, puis s’affine. Dans cette règle des contrastes, la maîtrise est totale. Si influences il y a, de plus, celles-ci sont loin de dénaturer l’ensemble. Dead Myth est de ceux qui ont le souci, avant tout, de travailler leur propre matière. Il le fait bien, avec, même, une maturité surprenante.
Dead already, dans ses soubresauts surf-noise, me fait penser aux moments les plus chaotiques d’un Zen Arcade de Bob Mould et consorts, le terreau expérimental en plus. Une fois de plus, une certaine finesse accompagne les bourrades du groupe. Le répertoire n’est pas figé, jamais cantonné à une seule et même orientation. On cingle, on breake, on diversifie la palette. Plages massives et embardées plus aériennes investissent le même terrain. Tout est bon, #1 galonne le clan du Mythe Mort. Witty faces, en toute fin de course, laisse perler une facette pop pleine d’allant, de nerf, qui finit le boulot de manière concluante.
©Pierre Vievard
On se retrouve, au terme des débats, avec une découverte à suivre de près. C’est une constante sur le sol français et Dead Myth, désormais, peut prétendre à accroître la reconnaissance qui lui revient. Son Ep, sans fautes, le révèle et laisse présager de bien bonnes choses à l’avenir.