Ex-Aquaserge, François Club nous fait don d’un album où il chante et joue de tout mais se fait, aussi, assister par quelques guests qui assurent le job sans déconner. Aérien, son Cobra nous fera valser lascivement. Son contenu estival assez « flemmard », récurrent, nous imposera, tout à la fois, détente et sérénité. On y croisera également des essais enlevés (un excellent Diva), les claviers s’y offrent la part du lion, joueurs. Pyramides, en ouverture, nous fait flotter. A la lisière de la pop et d’un univers dansant, aux touches disco, François Club trouve le ton juste. Il s’emporte sans trop…s’emporter, venteux, assez attirant, en sus, de par ses climats déliés. Un saxo, celui d’ Adrien Soleiman, enjolive la chanson. Idem pour la voix de Yohanna My tandis qu’on retiendra, aussi, le verbe du bonhomme. Ceci étant, il semblerait que tout soit réuni pour faire un disque fiable. Bad boy, de son disco au rythme épars mais marqué, impose sa poésie aux voix alliées. Yen Yen, pour le coup, nous gratifie d’une belle intervention. Il se confirme que l’atmosphère, ornée une fois encore par le sax de Soleiman, produit son effet. On n’en attendait pas moins d’un gaillard ayant traîné ses guêtres chez Aquaserge. Qu’on se rassure, il est ici à la hauteur de son pedigree.
Rétroviseur, électro-disco-pop, anime les débats. On s’extirpe, comme sur Diva, des penchants langoureux affichés jusqu’alors. La démarche diversifie l’opus, des riffs funky viennent s’y insérer. C’est un petit délice, caractérisé par quelques reflets 80’s, que ce morceau. Doux comme Rex, en revenant à une ambiance aérienne, confirme mon impression première; Cobra est un disque parfait à écouter sous le soleil; un disque de l’été, qui incite à l’abandon.
Carlota, de son électro spatiale, de sa voix susurrée, envoûte et passe sous les voûtes. En assurant un équilibre entre plâneries et instants enlevés, en adjoignant à son labeur des synthés remarquables, François Club se réalise. Ecce homo, indolent, acidulé, prend le vent. On prend en compte, à nouveau, le climat créé, bien décoré. Dolce vita -ce titre aurait pu, tiens, qualifier l’intégralité de l’album-, sur un ton similaire et avec l’appui du chant de Pascale Borel, filtre un disco qui prend son temps, s’habille de sons simples et étayants.
Enfin, ce sont les deux Cobra, Cobra I et Cobra II donc, qui terminent le boulot. Le premier, saccadé et porteur de sons de décor prenants, Julia Jean Baptiste y injectant la féminité qui fait la différence, entérine l’intérêt de l’objet.Le second, où on entend la guitare de Dominic Vanschestein, suinte un disco sombre, à l’issue d’un répertoire cohérent dont les abords « cools » finissent, s’ils peuvent parfois lasser, par donner l’envie d’y replonger. Les six-cordes de l’ultime titre, plutôt mordantes, lui conférant un côté rock qui n’est pas pour déplaire, de front avec un déroulé « peinard » et communicatif dans ce qu’il renvoie.