Issu de Montréal, Orchids se compose d’Alex Cyprine : Guitar, Vocals, Vincent Khouni : Guitar, Vocals, Stephen Baird : Synth, Zale Burley : Guitar, Jean Sebastien Maher : Bass et Mathieu Guay : Drums. Ensemble et dans un mix parfait entre britpop sans mièvrerie et shoegaze sur fond de mur du son, les Canadiens explorent la scène de la ville depuis plus d’un an, ce qui les a amenés à partager la scène avec Night Beats, High Dials, Scattered Clouds ou encore Priors, pour résumer. Ce Dead keys/ Another Day est leur premier 2 titres, sorti chez Exag’ Records où on n’a pas pour habitude de faire dans le moyen s’agissant de qualité. Il est trop bref évidement et c’est sa flamboyance, dans la mélodie aérienne qui ponctue Dead keys comme dans son « sonisme » aux reflets 90’s dont on se fera péter la panse, qui m’incite à tenir ces propos.
On est un peu chez Ride, sur cette amorce bien ficelée. Vocaux pop un peu psyché, instrumentation n’hésitant pas à verser dans la distorsion, shoegaze d’une cuvée à recommander placent Orchids, d’entrée, à un échelon élevé. Nous voilà donc bien embarqués, on a droit tout à la fois a de la beauté chantée et à des bifurcations soniques bien tenues. Le sextet est élégant, pas trop cependant; on aime, chez lui, saloper l’essai comme un Pale Saints le ferait, ou le faisait, sur l’excellent The comforts of madness. De belles giclées fuzz coulent sur le premier morceau, créditeur pour la clique dont les membres, par ailleurs, évoluent dans des clans pas moins estimables (Double Date with Death -chroniqué dans ce zine-, DEAF ou Broken Column, entre autres).
On enrage presque, de fait, de n’avoir que ces 2 titres à se mettre dans la casque. D’autant qu’ Another day, sous son plus beau…jour, verse lui aussi allègrement dans l’excès 90’s implanté dans une rêverie souillée. On se plaît à imaginer, décliné sur un album entier, l’impact des chansons de ces six gaillards passionnés. Ils ne vont pas Nowhere en tout cas, pour ne pas faire de jeu de mots ballots, avec ce début aux guitares bavardes (elles sont en nombre au sein du groupe). Leurs déferlantes sont subies bien volontiers, avec le plaisir de celui qui, ne connaissant pas le projet à la base, a la sensation de dénicher du costaud. Et c’est le cas mon cher Lucas!
Ca n’en est que plus jouissif encore et l’amateur de l’époque de préférence d’Orchids trouvera ici tout ce qu’il lui faut pour jubiler. Les chorus et dérapages du single en présence, livré dans un très joli vinyl de couleur, mèneront ses sens à bon port sans aucun effort.