Duo manceau créé en 2017, au sein duquel officient Charly (compositions, arrangements, live guitar and singing) et Guillaume (live bass guitar, arrangements), Jeff Clark’s s’adonne à, et façonne, un son inspiré des 80’s et de groupes tels que The Soft Moon ou She Past Away. Influences de tout premier ordre, cela va sans dire. Miserable star est son 2ème EP, le premier est paru en mai 2018 et a pour nom Confused. A l’écoute, les Sarthois réjouissent sans tarder leur monde avec un From earth to Mars bien nommé, effectivement bien 80’s dans ses rythmes et sons synthétiques. Dans une mélancolie vivante, acidifiée et typique, donc, de l’époque de prédilection des 2 hommes, le début est de choix. On y met des guitares pas trop polies, on en fait gicler -volontairement ou pas, en tout les cas c’est profitable- un mal-être cold façon Pornography de The Cure. Ca prend. On espère le sans-fautes; sur un EP, une seule erreur peut parfois gâcher le tout. Qu’on se rassure: ce n’est pas Welcome to the night, voix susurrée/affirmée et vêture cold brute et virevoltante en poche, qui fera baisser le niveau.
On commence à se frotter les mains, sûr ou presque d’avoir déniché un combo français performant de plus. Signé, notons-le, chez Manic Depression où siègent déjà nombre de cliques que tout un chacun estimera à leur juste et conséquente valeur. L’éponyme Miserable star se présente, j’ai l’impression d’une replongée dans le Disintegration de…The Cure, à nouveau. Soit je les entends trop à l’heure de mes trouvailles, ce qui revient à dire que Smith et consorts influencent un paquebot entier de groupes valeureux. Soit c’est réel, je ne me trompe donc pas et du dit titre s’extirpe une mélancolie bien prenante.
L’impact est grand, Jeff Clark’s sait faire. Son arrivée chez Manic Depression ne se conteste pas. Man watching, obscur comme il peut, ici et là, laisser passer une lumière blafarde, constitue une conclusion accomplie. Miserable star est le second méfait valable du groupe; il s’agira par conséquent de lui accorder bienveillance et attention. Je m’en retourne de fait aux ritournelles addictives de From earth to Mars, à ses stridences d’une ère révolue mais parfaitement réhabilitée par Jeff Clark’s.
Celui-ci en vaut de toute évidence la peine. Je ne saurai, par voie de conséquence, que trop vous conseiller d’y jeter une oreille. Satisfaction garantie, résultant de surcroît d’un projet bien de chez nous et bien ancré dans la mouvance qu’il perpétue.