Ça + SubmarineFM = Çub. Oh merde, des maths! Ou plutôt du math (rock), mais rassurez-vous, il n’est pas servi pur! On le coupe à la techno. « Encore plus pire », me soufflent certains enragés aux oreilles encore trop fermées. Sauf qu’y z’ont tort. Car Çub nous en met plein le tube avec cet EP nommé OUAIS, qui fait suite à son Musique actuelle de 2017. Actuel, il l’est; son savoureux mélange débute par un Terfuge (ils ont en plus un certain humour, histoire de nous prouver leur amour…du son polisson) qui riffe et rave. Qui dépayse aussi, par le biais de sons qui nous virent illico de notre zone de torpeur. Parce qu’ils y mettent une belle énergie, les gaillards! Au point qu’ici, ils éprouvent le besoin de breaker, quand bien même ça leur sert à jouer, dans la foulée, des notes tranchantes et groovy. C’est parti Titi, sache qu’on ne te laissera pas reprendre ton souffle. Sur plus de 6 minutes, tu te fais cogner et tu n’as pas le choix, il te faut constamment changer d’chemin. Pas grave, Çub (conscient) connaît la route.
Cabossée, celle-ci t’amène à Stance, bientôt clippé par le groupe (ça promet Mémé). Du mathechno, une fois de plus, à la sauce Çub, donc relevée. Epicée, cadencée, tarée car zébrée de motifs jamais carrés, enfin ça dépend des moments. Et des humeurs. De qui s’en mettre plein le cornet. Le tout sans ennui aucun puisque quand tu crois tenir les rênes, on t’envoie dans le décor. Pour après cela reprendre un galop effréné, que Jugué apaise en son début. Brièvement, puisque la suite pulse dans ses atours déliés. Oh, une voix triturée apparaît. C’est encore mieux; le tout instru, moi, ça me tue.
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Ceux-là font montre, dans leurs sons, d’une soif d’innover qui les fait exceller. Jamais rassasiés, il nous en jouent de pleins chaudrons. Fumants, débordants, où organique et synthétique se font la nique mon cher Eric. Chants euphoriques, furie enfantant une issue cosmique; ici, tout est permis Rémi! Til prend la suite, il te balance des airs de boite, mais attention: underground autant que Club, on n’est pas non plus au Bilitis (ancienne « teboi » de ma ville aujourd’hui remplacée par une autre pas moins « reluisante »). Les boucles tournent, c’est d’la bonne Yvonne! Çub (aquatique) t’embarque dans sa barque et celle-ci prend l’eau, pas faite pour filer droit.
Ca va vite, tellement que bah voilà, on est à la fin; on a touché le fond. Touché-coulé, c’est un Zidiaire incendiaire en son terme, très joueur en son début, qui ferme la baraque. Il se balade dans les nuages, puis l’orage fait rage. De gros remous l’annoncent, des voix braillées le font exploser. Les trames ingénieuses du clan le bordent et le font retomber, mettant en avant un mix osé et bien dosé, novateur donc appréciable. De quoi jubiler quand on sait la teneur fade de la plupart des travaux actuels, heureusement contrebalancés par une armée indé conséquente et compétente, qui ne se contente pas de plagier sa tante.