Duo londonien où officient rageusement Georgia South et Amy Love, Nova Twins donne enfin une suite, sous la forme de ce Who are the girls? explosif et fusionnant, à ses singles et prestations live ébouriffantes. On retrouve avec une jubilation décuplée par l’innovation que génèrent les 2 Anglaises, ce mélange furieux entre rock et punk, basses charnues et plans à la…Rihanna, avec des textures hip-hop de nature à amener un surplus de groove et de ressentiment. Le tout amalgamé avec adresse, sans que le mélange sonne faux, loin s’en…faut. On peut, de ce fait, démarrer sur un r’n’b sauve pour ensuite tirer à vue (le bien nommé Bullet); voix « dance » et furie rock ou fusion (la paire a par ailleurs ouvert pour Ho99o9 ou Skunk Anansie, avant d’être invitée par Prophets of Rage sur sa tournée européenne, prenant aussi part entre autres au Hellfest ou au Download, excusez du peu!); Vortex aura de toute façon, histoire de montrer à qui on a à faire, tout arraché en ouverture, suivant une puissance de tir à la Prodigy et en faisant usage de gimmicks irrésistibles.
Offensif, dansable et remonté, Who are the girls?, qui s’adresse à celles et ceux qui tracent leur propre voie, donne de la voix. Il offre des breaks qui font baisser la
(haute) tension, mais ça seringue à nouveau dès l’incartade terminée. Play fair enfonce la massue, entre voix r’n’b et bourre-pif sans appel. Le groupe est par ailleurs en tournée par chez nous à partir du 3 mars, à ne rater sous aucun prétexte.
Devil’s face, armé de la force de pénétration d’un Skunk Anansie justement, voit les sons pulser tous azimuts. Not my day riffe rock mais parle groove, encore une fois l’alliage est loin d’être sage et fait parler la poudre tout en faisant danser sans répit. Energiques à souhait, portées par une attitude « opposante », Georgia et Amy font mieux que tenir les promesses nées de leurs débuts. Lose your head démarre doucement, explose puis retombe. Les filles ne se ménagent pas, elles donnent tout et font rage de tout son. Largement à la auteur de nos attentes, Who are the girls? peut dans la minute qui suit se permettre une sorte d’intermède apaisé (Ivory tower); ça passe tout à fait naturellement. Ca donne aussi l’occasion à l’auditeur, brusqué avec délices par l’oeuvre en présence, de reprendre ses forces.
Ca ne sera pas superflu, Athena prend son élan sur une vigueur punk, et un refrain braillé à notre face, pour nous faire également vaciller. Ceci en recourant, par instants, à un chant orientalisant. Suffisamment original dans son « bouillon » musical et persuasif dans l’impact laissé, Who are the girls? nous montre qui sont ces filles et lance de manière idéale une formule qui, si elle évoque au passage nombre de formations depuis longtemps confirmées, met en exergue un duo doté de sa propre approche. Le tout en suscitant les déhanchements et en ayant pour mérite subsidiaire de marier rock dur à la crête punk, fusion et éléments issus de mouvances bien plus mainstream, adroitement incluses dans le rendu.