Ils étaient de retour et damned, je ne le savais pas! La lacune est désormais comblée et après leur 6 titres d’octobre 2018, les Princess Thailand sortent chez Atypeek Music 2 élans noise de toute première bourre, qui vont clairement solidifier un registre déjà charpenté, que la tournée européenne récente a mis en exergue.
On reste, en effet, dans ce rock brut, noise et sonique, qui a permis à Aniela Bastide et les siens de très vite se distinguer sur l’échiquier hexagonal des formations sans concession. Now where, qui ouvre la marche, voit le sextet toulousain se présenter sous des aspects lancinants, à l’intensité tellement retenue qu’elle n’en est que plus intense encore. D’emblée, un climat est planté. Chant batailleur, sonorités massives puis plus finaudes, mid-tempo prenant. On est dans de l’hypnotique puissant, pour un résultat largement au dessus du tas. Princess Thailand n’a pas perdu la main, ni le manche, et signe un morceau flamboyant. On n’en attendait pas moins, sachant le combo en question capable de grimper avec brio les marches qui le mèneront au rang qui lui revient.
Heureux de le retrouver en si bonne forme -il n’a d’ailleurs connu aucun fléchissement-, on se heurte ensuite à Parking qui, lui, trace délibérément. Il ne s’agit d’ailleurs pas, malgré l’intitulé, de se ranger. C’est un coup de semonce plus que bienvenu, aux excès et dérapages bien ficelés. Un temps fort de plus, sans atermoiements, calibré et fait « maison ». Le groupe s’est fait connaitre pour ça; ses ambiances tantôt frontales, à d’autres moments plus bridées tout en restant sous-tendues. On ne s’étonne guère, par voie de conséquence, qu’il soit signé chez Atypeek, label synonyme d’audace et d’intégrité. Ce qui lui permet de prendre place parmi de nombreuses cliques crédibles et différentes.
On attend, maintenant, l’album. Un format long doté d’une dizaine de titres de la même trempe, qui nous rentreront dans les tempes, que ce single de la texture la plus vraie qui soit. La voie est libre, à l’heure d’aujourd’hui, pour Princess Thailand dont la dextérité en termes de composition, et l’unité groupale, ne sont plus à prouver. Dans cette optique on écoutera, fort et souvent, ces 2 plages pas sages, aussi courtes qu’impactantes.