Bon, Dharma Bum est rouennais, ce qui déjà m’enthousiasme. Un guitariste de MNNQNS, groupe de la même ville déjà reconnu, officie dans ses rangs et Deux est son 2ème EP. On y trouve, avec délices surtout quand, comme moi, on ne connaissait pas le groupe, un psychédélisme aux effluves doucement cinglantes, décliné ici sur 4 morceaux. Clips et production musicale ont été assurés par la bande alors que la pochette vient de Léo Ramaën, qui a oeuvré avec…MNNQNS, Servo ou Delancey. Dharma Bum, en plus de cela, a pris part au Rock in the barn, à Résidanse, et partagé la scène avec Altin Gün et Flavien Berger. Bon point pour lui, assurément.
D’autres dates sont en outre planifiées et pour l’heure, Deux nous dévoile un groupe dont les qualités explosent dès le solaire et entraînant Ladybug, premier morceau psychédélique à la fois léger et acidulé. Entre voix douce et sons plus aiguisés, on démarre bien et si la belle amorce des normands demande confirmation, on ne doute guère de la solidité du reste. Sans surprise, Worship the ease dissémine sa pop psyché soutenue, lunaire, elle aussi de belle facture.
A Rouen, il existe une flopée de bons groupes et Dharma Bum, il le prouve sur Deux, en fait partie. De mélodies charmeuses en cascades soniques bien senties, il signe un EP qui motivera celles et ceux qui l’auront écouté à en découvrir plus. Signé chez Montagne Sacrée, label fiable à l’instar des combos qu’il héberge, le quintet mérite l’attention. Neon lover, exotique dans son psychédélisme, s’entoure de ces sons malins et trippants dont le groupe a le secret.
Le trip prend d’ailleurs une envergure supplémentaire sur Afterparty, qui arrive en effet au terme de la fête et accentue l’impression de voyage, joliment turbulent, dans le cosmos. Deux fait son effet, sûrement de plus en plus captivant au fil des écoutes qu’on lui accordera. Sa qualité tutoie celle d’un Yeti Lane, autres illustres « psycheux » venus de Paris. On espère ainsi qu’un album fera suite à cet EP qui, associé aux lives de Dharma Bum, pourrait lui faire grimper à juste titre un échelon supplémentaire.