Originaire de Montbéliard et actif depuis 16 ans, avec son actif pléthore de dates et de sorties, The Rebel Assholes joue un punk-rock mélodique franc du collier, peaufiné par son expérience. Avec cet EP qu’il intitule (Headed for) Dysphoria, il livre 5 compositions sincères, solides. Rien de neuf sous le soleil, me direz-vous. Pas faux et ça tombe plutôt bien, ce n’est pas ce qu’on leur demande -quand bien même ils le pourraient-. Les gaillards ont le son, les morceaux, et Six feet under les voit ramoner comme il se doit, voix convaincue, mélodies speedées et instrumentation efficace en bandoulière. Plus Rebel que Assholes, les Doubistes seront adoubés. Par la communauté, large, du punk et de ses dérivés, mélodiques ou plus offensifs. Reconnus pour leur longévité, leur intégrité, ils en assènent ici la preuve: vérité rime avec durabilité.
Heads on pikes fonce, on conserve l’axe galopant. Peu de variantes, si ce n’est à l’occasion d’un A needle in a haystack plus modéré, mid-tempo, plutôt bienvenu.
Passé cet « interlude », l’énergie mélodique brute reprend ses droits avec Dysphoria. Les gars ont tournée avec de grosses références (Burning Heads en tête), ouvert pour d’autres noms reconnus (Anti Flag, Satanic Surfers, Flying Donuts, Les Shériff); en portée, ils les égalent. On remarque, aussi, les similitudes dans la « durée de vie » entre les formations concernées. Gage, donc, de fiabilité. Nul étonnement, par conséquent, à ce que le constat trouve confirmation sur disque.
En fin d’EP, A new world in our hearts, où intervient Dani Llamas, valide donc sans surprise ni nouveauté la posture affirmée des Rebel Assholes. Il offre un encart poppy, calme le jeu pour ensuite repartir plein pot. Le procédé est connu, usé jusqu’à la corde, mais il fonctionne. Le punk-rock français a encore de beaux jours devant lui et The Rebel Assholes font partie de ceux qui, à coups de parutions discographiques et lives intensifs, créditent la mouvance sans plier.