Basé à Paris, qualifié de « supergroupe », ce qui se vérifie au vu de son line-up, Not Your Animal unit, au service du…rock’n’roll, David Rosane (The Zookeepers – USA), Benjamin Beaulieu (Black Strobe – France), Ivan Rechard (Tita Nzebi, Tabasco Quintet – France), et Jeremy Grasso (Dirt Sixteen Machine – France). Ceux-ci affichant, de façon cumulée, 60 ans d’expérience scénique. Not rock and roll est le premier EP du projet, il présente cinq titres qui font vite penser à Iggy pour ce rock tout en nerfs que Reason to love, bourru, met de suite en exergue. Simple et plutôt frontal, le registre est efficace. Mélodique tout en étant fiévreux aussi, comme le démontre le second morceau nommé Abracadabra. On n’est certes pas dans la magie, mais on trousse des morceaux solides, qui tiennent la route d’un rock US calibré.
Not your animal, jamais bestial mais toujours mordant, confirme avec Here we are. Ses gars y jouent bien, sans démonstration inutile mais en dévoilant une dextérité audible. On taille là dans un format pop qui, par la suite, s’envenime. Le boulot est bien fait, on sent Not Your Animal capable de trousser à l’envi des compositions de choix. Il le fait derechef, avec son Neighborhood à la voix très Iggyesque. Appuyé, mélodico-rageur, il laisse entrevoir la fin d’un EP qu’on aurait apprécié être un album, entier, fort d’au moins 10 titres de même teneur.
Griffue et stylée, cette terminaison arrive au son de Cannibal, dernier coup de bélier d’un effort sans baisse de régime ni de qualité. Le fait est assez rare pour être souligné, à l’heure où bon nombre de combos prétendument rock truffent leurs sorties de plages ennuyeuses ou pouvant être qualifiées comme étant « de remplissage ». Mention bien donc, à Not Your Animal qu’on attend désormais sur un support plus conséquent.