La JAE??? C’est l’étourdissement, maman! Un vrai, c’est le cas de le dire…festival! Prévention, actes citoyens, petit déjeuner géant, Kolor Fun Run placée sous le signe du lien sportif définitif, concerts à l’occasion desquels les nouveaux venus à l’UPJV, mais aussi les plus aguerris et les « vieux étudiants » dont je suis passent un moment qui relègue l’amertume au second plan. Voilà le programme, chargé comme un train de marchandises, de la Journée d’Accueil des Etudiants (et pas que). C’est, aussi, une bordée de sourires, de la poudre -saine- verte, rose ou encore jaune, que tu reçois « en pleine tronche » à l’occasion de la Kolor Fun Run. Fun, elle l’est. Elle est aussi hilarante, décapante, et crée un lien de choix. C’est également, et pour ma part, des rencontres (les « petits bleus ») et retrouvailles (les STAPS, une orga rodée) précieuses. L’assurance, aussi, de clichés mémorables.
Cette 4ème édition, je l’aborderai comme de coutume sous son aspect live après avoir, avec délices, vécu la Kolor Fun Run où mon appareil, affolé, ne savait plus où donner du clic. Ces concerts, c’est du local qui avance (Double T et son hip-hop vrai, de plus en plus en vue, en ouverture), de l’émergent qui confirme « sévère » (Bagarre, auteur d’un set choc bien éloigné en force de frappe de son contenu discographique), puis pour finir un Fakear « from Rouen » qui, en fin de soirée, a fait danser la foule, nourrie, au son de son électro-pop tantôt chill, tantôt plus vive, qui elle aussi se voit plébiscitée par une frange de plus en plus étendue de l’auditoire hexagonal.
Place donc, pour inaugurer le bal musical, à Double T. L’amienois débute devant un parterre clairsemé, qui bien vite grossit et se trémousse. Sobre et sans chichis, le set de « T-T » convoque un « featuring », narre la vie, ses déboires et ses déviances, sans tricher, et met la population étudiante en ébullition. Si le projet demeure perfectible, l’artiste est déjà parvenu, il faut le souligner, à susciter l’adhésion dans la ville. Dans son rôle d’ouvreur, il assure.
Après cela et à l’issue d’une courte attente, c’est non pas la Bagarre, mais plutôt la rixe sonore que propose Bagarre. Etayable, à mon sens, sur disque, la clique met des beignes en live. En photo je me régale et lorsque je vise le public, je le découvre en proie à une extase indéfectible. Bras en l’air, visage extatique. Musicalement, c’est un patchwork ahurissant, qui malaxe les genres, interpelle l’assistance, joue un son hybride et acrobatique (le jeu de scène), bourré de vigueur et porté par une pulsation électro aussi brute que dansante. A l’image des groupes de métal (l’un de ses membres arbore même un t-shirt Pantera, époque Cowboys from hell), Bagarre divise l’audience en 2 parties, prêtes à en découdre amicalement, et déclenche à la fois le pogo et le bonheur. Je suis moi-même, sceptique à la base, soufflé par la force du live. La « musique de club » explosive du combo est, notons-le, sacrément persuasive sur les planches.
C’est la folie, Fakear va la prolonger et conclure avec son électro-pop reconnue; étudiant(e)s et autres sont, depuis longtemps, conquis. La Hotoie est en liesse, en transe pour certains, en danse aussi et surtout. Entre chill et énergie débridée, la soirée, et par extension cette JAE de plus en plus complète, est une belle réussite. On saluera à ce titre l’ensemble des intervenants, en souhaitant la bienvenue aux nouveaux arrivants sur a place estudiantine du coin. Sans oublier, ai-je besoin de le préciser, de prendre d’ores et déjà rendez-vous pour la 5ème édition de cette Journée d’Accueil extrêmement….accueillante et bienfaisante à bien des égards.
Photos William Dumont.