Trio bordelais, Mars Red Sky s’est fait connaître, et reconnaître, pour son heavy-psych mâtiné de chant aérien. La formule lui vaut de se distinguer, de se mettre positivement en marge des productions courantes et avec ce Collector EP, prélude à un album prévu à la rentrée 2019, intitulé The task eternal, Julien Pras et consorts innovent dans la continuité du créneau qui leur a permis de créer la surprise.
Le chant de ce dernier est plus pop, plus présent aussi. Le groupe semble s’extirper des trames massives d’antan; ça lui réussit de suite très bien avec Collector, titre d’ouverture plombé, c’est indéniable, mais aussi aéré. Ca prend sans forcer, Mars Red Sky sachant planter ses climats et instaurer une atmosphère singulière. Les formats, on le remarquera, sont aussi écourtés. L’impact, du coup, est plus marqué encore. De fines mélodies s’incrustent dans le raffut leste des gaillards, soudés.
D’une amorce réussie donc, dont la batterie s’emporte en fin de morceau, on passe à Soldier On (#A), planté en terres 70’s célestes. Mars Red Sky module avec brio ses penchants sombres, affine son discours. L’EP donne l’envie d’en entendre plus, l’intervention d’ Igor Sydorenko sur Collector, réitéré en guise de troisième plage ne change toutefois que très peu la donne. Mais les 3 collègues ont, déjà, fait leurs preuves. Ceci tout en avançant dans leur mouvance et sans se dénaturer.
Avec la version démo de Soldier on, on a une idée des bases sur lesquelles ils partent. Psych-pop leste, puissante et mélodique, et bel unisson faisant de leur projet un must d’ici et de bien plus loin, actuellement positionné sur une tournée riche en dates qui réjouiront à coup sûr le public ayant eu la bonne idée de se déplacer.