Duo écossais, The Ninth Wave sort avec ce Infancy part 1 le premier volet d’un album dont le « Part 2 » sortira dans quelques mois, en fin d’année plus précisément. La surprise est belle: on y découvre des élans 80’s, une ferveur mélodique exaltante et, au total, six titres perchés sur les sommets de la qualité musicale. Si on démarre dans une retenue griffue avec l’excellent This broken design, l’arroche est déjà forte: chants aux confins du froid et du plus « brûlant », mélancolie aux griffures guitaristiques bienvenues font de ce premier morceau une réussite déjà bluffante. On sent une alchimie, une identité, affirmées. Un sens du tube inclassable, aussi.
Ainsi, Used to be yours sera notre, porté qu’il est par sa pulsion pop-rock percutante. Doucereuse mais alerte, en son début, pour ensuite imposer son impact. La complémentarité entre Haydn Park-Patterson et Amelia Kidd est évidente et profitable à l’auditeur de même qu’à leur projet commun.
Avec Half pure, posté entre mélopées ardentes et refrains qu’on retient, The Ninth Wave nous renverse. Il nous réserve, de plus, quelques assauts bien sentis. On est preneur, cela va sans dire. L’allant de All the things we do, l’alliance de ses organes vocaux, nous y incite fortement. S’il assume des penchants 80’s, entre autres tendances assimilées, le duo fait surtout du bien à son époque. Il constitue une découverte à prendre en compte, c’est indéniable. Issue, de plus, d’un pays qui a permis l’avènement des frères Reid.
Cette moitié d’album est d’ailleurs un sans fautes. Elle donne l’envie, d’ores et déjà, d’entendre sa suite. Dans l’intervalle, on s’enverra A wave goodbye to the people who said I’d win, ses claviers notoires et guitares acérées, avec grand plaisir. Distingué ici et là, le groupe mérite amplement les honneurs qui lui sont faits. Son First encounters terminal, appuyé, le voit finir sans faillir le moins du monde. Il fonce, se pose, mais garde en tous les cas une brillance mélodique, une force de frappe qui à l’instar des 5 autres réalisations livrées ici le rendent attrayant en diable. A suivre, et à écouter, avec la plus grande attention.