Bon attention, New Noise en parle de façon élogieuse et si les avis d’Olivier Drago et sa troupe sont souvent…avisés, force est de constater qu’avec les Briochins de Dewaere, l’impact sonore est indélébile.
Avec ce Slot logic, en effet, Maxwell James Farrington, au chant fou, et ses compagnons de déviance font dans l’excellence. Le registre est joué pied au plancher, urgent. Il fait entrer en collision noise, rock indé, balafres punk, signant ainsi dix morceaux de haute volée qui nous mettent une belle..volée. Ceux-ci débutent avec Get down, le format est souvent court -ce qui permet de ne jamais « débander »- et dès cette première giclée, assénée sans crier gare, les gaillards tiennent bon la barre. Braillé avec intensité, nuancé ça et là par des apports mélodieux, le panel est parfait, relevé, sans concessions. Budapest, plus loin, tire à vue de la même façon, rapide et bruitiste mais maîtrisé de A à Z. Farrington module son chant en restant dingue, sa voix est d’un apport certain et se couple sauvagement à l’instrumentation de ses collègues.
Sur Happy hour, synonyme de prix moins élevés, on en a pour notre argent. L’intensité ne varie pas d’un iota. Garden porte lui aussi ses fruits, wild. La noise des boys est un régal. The vase riffe follement, déborde, trace sa route comme le reste sans demander son reste. La batterie s’y emporte, le volume y est poussé haut. Vient alors une reprise-surprise, celle, réussie et percutante évidemment, du Everybody’s got to learn sometime de The Korgis. Déchirée, sauvagement mélodique, elle en convaincra plus d’un à l’instar d’un Slot logic du plus bel effet. On poursuit donc l’écoute en en prenant plein les gougouttes, frappé par St-Tropez in summer.
Dewaere, à l’image de l’acteur auquel il rend hommage de par son nom, joue son rôle avec brio. On n’est pas dans les faux-semblants, on joue fort et bien, sans se vautrer. On laisse derrière soi une cargaison de chansons imparables. Aye aye dégage une sauvagerie salvatrice, dans le même temps Dewaere marque de son empreinte le paysage rock bleu blanc rouge. Avec un tel disque, il mérite d’ores et déjà une place de choix. October, qui impose une durée plus étendue qu’à l’habitude, privilégie de ce fait une forme de retenue menaçante. Leste et fracassé, il voit les Bretons étendre leur champ d’action. Ils peuvent alors finir le délire sur un Wot U lyk punky ravageur; l’affaire est pliée, il n’y a plus qu’à inscrire ce groupe hautement méritoire au rayon des trouvailles à ne jamais zapper.