Parisien, edgar déception adoube les 90’s. C’est audible et profitable. On appréciera donc, par conséquent, son premier album: ce Décès…qui débute en mode lo-fi/folky/noisy avec un Edgar part en voyage d’affaires hautement addictif. D’abord tranquille, folk, ledit morceau s’emballe ensuite et dérape soniquement. Ca plait de suite, ça dévie, ça lorgne vers Eels, Sebadoh et tout un tas de sucreries lo-fi encanaillées en phase directe avec une époque que peu ont oubliée. C’est abouti, accompli et ça ne fait pas un pli ou plutôt si, ça se froisse dans tous les sens sans pour autant y perdre en identité.
Sur Big fat train, la lo-fi est à nouveau reine. Avec, à nouveau, des excès sonores qui mettent en joie. Avant qu’A chérence tout risque, sautillant, aux voix croisées, vienne entériner l’excellence du contenu. Et que Ouch, taillé dans une pop claire mais obscure, franchisse lui aussi la barre du plus que bon.
Adepte du sucré-souillé, edgar déception breake, brille de tout son. Is my youth just ending oscille lui aussi entre douceur et saleté soignée. Le disque est beau, certes, mais jamais poli. Edgar la fanfare envoie un rythme appuyé, des chants dont l’union fait la force, l’impact. On entend plusieurs genres, au sein de ce morceau, mais c’est bel et bien edgar déception, qui n’en générera aucune, qui se distingue et impose son approche. Celle-ci est de nouveau perceptible sur Edgar la bagarre…bagarreur, soutenu, qui vient s’ajouter à la liste des réussites qu’on écoutera fort et souvent.
Plus loin, le galopant et échevelé top 10 best friends se met à son tour en évidence. Fonceur puis « breakant », il tient la route sur la durée, dépassant avec brio les 7 minutes. Enfin, edgar ne reviendra jamais fait retentir une pop subtile, jamais futile et dotée de jolis coups de griffe, en conclusion d’un effort qui mérite amplement qu’on lui accorde une bordée d’écoutes à volume poussé.