Italien, Sacramento attirera par son son 80’s reverbéré, à la fois cool, frais, et irrésistiblement mélodique. Venu de Milan, plus précisément, il se distingue avec ce Lido dont les neuf titres font du bien. Sans s’énerver outre-mesure, le groupe de la Grande Botte installe un répertoire délié, indie, aux ritournelles bien belles (l’éponyme When they fall, premier morceau des neuf livrés). Awesome dude le suit avec plus de fougue, et démontre qu’on se retrouve pour le coup en territoire favorable. Why_d U die_ fait d’abord le choix de l’instru un peu cold, totalement prenant, à la The Cure exempt de « lyrics », avant qu’un chant rêveur, puis plus en relief, se fasse entendre.
Sacramento ficèle des airs avenants, climatiques, détendus. Spacetrip le voit naviguer ente énergie et mélodie, cuivrer son registre avec succès. On est preneur.
Taillé dans de l’indie pop-folk classe, A cowboy in Shamokin impose un format plus long. Légèrement funky, il complète idéalement la palette des Italiens. At the skate rink, fait de ce même ton cool et sans complications, fait de même. Le son de Sacramento est difficile à catégoriser de façon précise, on ne l’en blâmera pas car il plaira grandement. Pizza girl suinte une psych-pop aérienne elle aussi estimable.
Avec l’éponyme Lido, on reste dans le doux, mais ça prend là où ça pourrait lasser. Sacramento réussit, sans « énervement culminant », à installer ses essais. Et nous permet une énième découverte attachante venue d’Italie, pays décidément porteur lorsqu’il s’agit de révéler du son bienfaisant.