Trio de Washington DC, Priests joue du rock. Féminin mais d’un bel impact (2 de ses 3 membres sont des filles), qui fait du bruit avant de se faire « Blondiesque » (l’excellent Jesu’s son qui ouvre la marche), met le féminin chanté à l’honneur (l’éponyme The seduction of Kansas, rock et cold), et complète ce trio d’amorce assez fatal avec YouTube Sartre, lui aussi rock et froid, bien plus que fréquentable. Le groupe ne met pas longtemps à nous conquérir; son rock est de taille, mordant, et envoie du groove.
Qu’il opte pour une fausse tranquillité ou un vrai débridé, Priests produira un effet certain. Ice cream fait lui aussi dans le cold millésimé, issu d’une belle cuvée. On se lovera, aussi, dans ces chants « de fille » qui font du charme mutin à l’oreille.
Les turbulences plairont autant si ce n’est plus (Good time Charlie), la moitié de l’opus sera atteinte avec un plaisir optimal. Sa seconde partie débutera sans faillir, soulignée par 68 screen. Priests pourra baisser légèrement la garde (Not perceived), cela ne l’empêchera pas de continuer à faire ses preuves. Il repartira de toute façon, passé ce morceau, dans un rock tendu et agité (Control freak). On suit ses pas, ses riffs, sans hésiter. On y trouvera son compte, surtout si comme moi on aime tout particulièrement les assauts rock belliqueux.
Carol, qui suit, va en ce sens. Le chant l’adoucit toutefois, mais il demeure acéré. The seduction of Kansas est vraiment bon et ce, du début à la fin. Il ne laissera personne sur sa faim. Interlude – I Dream This Dream In Which My Body Is My Own… précédera le dernier titre; un Texas instruments à la croisée de ses mélodies et de sa cadence entraînante, sur un air « cold-pop » entièrement enivrant doté de dérapages noisy. Le tour est joué et ce second album s’avère excellent, à se remettre dans les écoutilles jusqu’à plus faim, jusqu’à satiété sonore.