Trio féminin basé à Washington, Ex Hex pratique un rock mélodique mais vivifiant, qui lorgne côté rock’n’roll mais aussi vers les 80’s. It’s real est son second album, il arrive dans la foulée de show intenses et crédite les demoiselles, le temps de dix morceaux qui d’emblée se font francs (Tough enough), riffants, avec bien entendu la touche « girly » qui va bien.
Dans une certaine sobriété synonyme d’efficacité, Mary Timony (guitare-chant), Betsy Wright (basse-chant) et Laura Harris (batterie) tirent leur épingle du jeu. Elles rockent allègrement, flirtent avec le métal d’antan (Rainbow shiner), et ne plantent jamais. L’écoute est de fait agréable, l’énergie bien présente et le jeu juste, sans « poids » en trop. Good times confirme leur bonne forme, taillé lui aussi dans un rock sans creux. L’option trio semble favoriser la vigueur, le fait de jouer en rangs serrés. On ne s’embarque pas dans le démonstratif, on fait, simplement, ce qu’il faut pour proposer une produit abouti. Want it to be true est à son tour très…true, laisse à entendre de jolis choeurs.
Même dans ses moments les plus « bridés », ce qui est le cas dudit titre, Ex Hex plaira. On le suivra aussi dans ses déboulés appuyés (Diamond drive). Comme sur un No reflection presque pop-rock mais néanmoins plaisant et entraînant, ou sur ce Another dimension aux voix sucrées sur riffs secs qui lui fait suite. Rock, la dominante est audible et le ton est donné, mais le groupe ne s’y restreint pas. On approuvera son choix, légitime, encore, sur Cosmic cave et ses mélopées speedées.
Plus loin, Radiate ne déroge pas à l’esprit rock affiché. Il permet aux trois femmes de bien finir, en évitant le piège préjudiciable des titres plus faibles en fin de parcours. Talk to me, en dernière position, bouclant la boucle de manière adoucie mais probante. Bel essai!