Groupe liegeois, ce qui le met déjà sur les bons rails sonores, Fastlane Candies a déjà sorti un EP puis un album en 2013, avant de s’adonner en 2015 à du « hors-pistes » (livres, électro lo-fi instrumentale) par le biais de deux de ses membres.
Avec Polygene, il effectue un retour qu’on saluera, et qu’on écoutera, avec enthousiasme. A partir de sa base pop, Fastlane Candies développe une finesse vivace, teintée de cold-wave délectable, et frappe fort. Fort et juste, en se positionnant adroitement entre organique et synthétique et en signant, de suite, un C’est la vie énorme. Froid, énergique, urgent. Une bombinette qui introduit génialement les débats et laisse ensuite place à d’autres créations de choix. Le chant en Français, sur ledit morceau, sied par ailleurs parfaitement au registre. Quelques traces folk étoffent le boulot, avant que Blue nights ne fasse briller une pop au chant féminin, douce et bien ornée. Et que Stars, aux synthés prenants, ne mette en avant un « cosmisme » dérangé. C’est juste trop bon, doté, de plus, de mélopées magnifiquement troussées.
Make or break, à la cold-wave « cuvée maison », son chant spatial et sa cadence marquée, ce Bye bye sayonara aux claviers encore une fois obsédants, font eux aussi de façon irrémédiable la différence. Les groupes estampillés Freaksville, on la savait, sont bons. C’est ici et à nouveau le cas, c’est une évidence. Sur Olvidame, les Belges aux multiples dates prennent l’option pop mid-tempo, nous font doucement décoller. L’union des voix fait foi.
Je remercie alors Julien Fernandez, à la tête de 5roses, pour ses supers envois destinés à ce que ces lignes puissent prendre forme. En boucle, saccadé, constituant un autre labeur poppy imparable. En boucle, c’est peut-être bien comme ça qu’on auditionnera l’opus, vivant, acidulé, aussi sombre qu’illuminé. Ludique, aussi, sur Lester. Un plaisir total et durable, que Hamelin terminera dans des effluves psych-pop tranquilles. Sacrément probant!