Projet au départ instigué par deux hommes, Simon Sockeel et Geoffrey Papin, La Houle laisse désormais le premier des deux seul maître à bord. Ce Première vague lie les deux premiers ep’s du groupe, et charme sans attendre grâce à sa beauté pop sucrée combinées à des vagues « british shoegaze » tout bonnement irrésistibles. On est en terrain houleux donc, frappé par une splendeur brumeuse que souligne un bel allant pop (Océan). Pour une « Première vague », c’est une déferlante racée qui vient ici nous heurter et on cherchera pas à l’endiguer. Chants rêveurs, climats à la tranquillité trompeuse, assauts soniques à la My Bloody Valentine, entre autres grands noms shoegaze, suscitent un bel enthousiasme.
Avec Intro puis The seer, ses chants mariés et sa poudre dreamy, l’attraction est de taille. L’éponyme La houle ne fait pas moins bien, il susurre une pop planante et sonique du plus bel apparat. Angevin d’origine, Sockeel se révèle. Souvenirs convoque des gimmicks efficients, se bordure d’une électro mesurée. Le chant dit des choses, bouscule les sentiments.
Avec Couleurs, on pose le jeu. Mais un ressac bruitiste vient enjoliver ou souiller avec grâce, c’est selon, l’essai. Alpha tauri, qui arrive ensuite, dévoilant un panorama lent et contemplatif, sonique toutefois, qui maintient La Houle sur les sphères les plus élevées. Le tout exécuté dans un Français qui jamais ne dénote, loin de là. Océan, décrit plus haut, fait lui aussi durablement sensation.
Il est suivi d’ A présent, alerte, doté d’une voix presque cold. A l’image des autres, le morceau est excellent. Nuit le suit, plus cadencé encore, fougueux. Il retombe ensuite avec joliesse, les chants font de nouveau merveille. Outro vient alors finit le travail, dans un flou shoegaze que ne renieraient pas les meilleurs du genre. Grosse trouvaille.