Un nouvel album de Stuck in the sound, c’est désormais un évènement très attendu. Le groupe ayant depuis longtemps trouvé une place de choix sur notre scène, en plus de prestations live enflammées (j’ai pu les voir à 4 reprises, inexistants furent les moments de creux), était donc espéré au moment de sortir ce Billy believe qui, d’emblée, frappe fort et balance une pop-rock imparable, tubesque, vitaminée. Si, sur d’autres essais, on pouvait déceler 1 ou 2 morceaux « moyens » ou plutôt moins marquants, ici, on fait dans le « high level » à temps plein. L’énorme Allright trône, pop et post-punk, clair et brulant mais avant cela, Forever days aura déjà frappé. On est dans la parfaite équation entre finesse et coups de boutoir, José est au meilleur de sa forme vocale et ses acolytes sont eux aussi loin de faillir. On en oublie les influences tant « Stuck » s’impose ici comme une entité forte, à la pop millésimée et au rock cogneur. Serious ou See you again, qui suivent le morceau introductif, se montrant plus que brillants, porté par une vigueur rock à laquelle personne ne résistera.
On peut, pour le coup, démarrer dans la finesse pour ensuite…y rester mais avec de la vie dans ce qu’on fait (Break up), faire dans l’intime intense (The rules). C’est tout de même , et ça s’entend délicieusement, l’attaque rock qui prévaut. Elle génère une enfilade de morceaux indispensables; Unlovable, le ludique Petit chat et ses sons électro qui ne seront pas de trop, qui vite s’endiable, et plus loin un Action offensif. Sur ce dernier, on breake presque de manière funky, puis on envoie du riff lourd, des sons à la Sonic Youth que forcément, on ne rejettera pas.
Billy believe est un festival de chansons-tubes, Vegan porn food fera d’ailleurs bien mieux que d’attirer l’attention. Sombre et Noisy, rageur, il est au sommet comme peuvent l’être, sur ce disque et de bout en bout, ses auteurs. Allez, il nous reste encore 2 pépites à ingurgiter et on s’en gavera jusqu’à plus faim. Il y a d’abord Radioactive god explosion, fonceur et débridé. Et pour mettre fin à un album qu’on écoutera de façon compulsive, Riots qui pulse sous l’allant de la basse et obsède par ses « Do you remember, do you remember? » autant que par sa vigueur et sa force de persuasion. Et Beam!, un must absolu.