Titanic Bombe Gas vient de Capbreton, c’est un quintet « surf-psych-punk-garage » aux jolies traces pop et j’en passe. Il enchaîne les dates, il aime donc jouer mais se défend aussi très bien sur disque. J’en veux pour preuve ce Babapt is gorgeous qui débute par un Bad habbit aux guitares Pixiennes, à la pop délirante, vive et punky dans son énergie. Il s’agit là d’une excellente amorce, qui nous régale en plus de soudaines accélérations rythmiques et de chœurs qui font pas peur.
Expect suit et affiche le même brio. On a là du bon, qui parfois nous rappelle que les Jay Reatard et autres Thee oh Sees sont parfois égalés par des formations hexagonales. I won’t have kids trace lui aussi, use de ces chœurs plus que plaisants, d’une instrumentation qui dézingue sans oublier de, ça et là, modérer sa belle ardeur (qui elle non plus ne fait ni peur, ni fuir; au contraire!).
A la moitié de l’opus, Give me answers tire sur des ficelles garage à la fois avenantes et dégingandées, pour un rendu sans défauts, doté comme d’autres de brusques fuzzeries qu’on approuvera. Très efficace, Titanic Bombs Gas continue à faire dans la sale sur Fun track, sorte d’essai surf-pop à l’agitation garage. Ca lui réussit bien, on ne décollera pas de son disque qui d’ailleurs fait suite à plusieurs autres travaux.
Avec Write drama, on est à nouveau dans des mélodies tellement bien salopées que ça ne les rendrait que plus belles encore, drapées dans ces emportements sonores bien joués. On breake joliment puis on repart frénétiquement, le procédé est maîtrisé par les mecs des Landes. L’album, s’il ne comporte « que » sept chansons, est difficilement critiquable. Misreading, un tantinet moins à l’arrache que le reste, crachant une dernière salve racée et « dirty », faite « maison », à l’issue d’un effort méritoire.